De l’Arabie Saoudite, elle-même frappée par des attentats lundi, à la Russie, qui dénonce "l’internationale terroriste", la communauté internationale a unanimement condamné les attentats, qui ont fait 41 morts, selon le dernier bilan officiel.
Le président George W. Bush a offert l’aide des Etats-Unis "pour arrêter et conduire devant la justice les responsables". "Ces actes meurtriers montrent, une fois de plus, que le terrorisme ne respecte ni les frontières ni les pays", a ajouté le président américain dans un communiqué.
Après avoir condamné "de la manière la plus absolue" les attentats, le secrétaire général de l’ONU Kofi Annan a appelé la communauté internationale à "accorder une attention particulière à la création d’une campagne large et soutenue contre le terrorisme international". Les attentats du Maroc sont intervenus quatre jours après un triple attentat qui avait fait 34 morts lundi soir dans un complexe résidentiel de Ryad.
L’un des premiers messages de condoléances était d’ailleurs venu d’Arabie saoudite, sous la forme d’un appel téléphonique au roi du Maroc Mohammed VI du prince héritier Abdallah, qui "a condamné les explosions".
La Russie a dénoncé quant à elle "l’internationale terroriste", un communiqué du ministère des Affaires étrangères rappelant les récents actes terroristes en Tchétchénie et en Arabie Saoudite pour affirmer que "la signature est la même partout".
Le chef du gouvernement espagnol José Maria Aznar a condamné "le terrorisme alimenté par un fanatisme cruel et sans pitié", alors que deux Espagnols ont été tués dans l’attentat qui a visé le restaurant hispanique "Casa de Espana" à Casablanca.
La ministre espagnole des Affaires étrangères Ana Palacio se rendra dimanche au Maroc où elle doit s’entretenir avec son homologue, Mohamed Benaissa.
Trois voitures piégées ont aussi explosé près du consulat de Belgique, de l’hôtel Safir et du Cercle de l’alliance israélite.
Le président Jacques Chirac a assuré le Maroc du "plein soutien de la France" et indiqué que "de tels événements ne peuvent que renforcer notre détermination commune à lutter sans relâche contre le terrorisme international", alors que trois Français ont été tués dans l’attaque contre la "Casa de Espana".
Londres a dénoncé des "attentats horribles et barbares", qui, a estimé le ministre des Affaires étrangères Jack Straw, "démontrent un profond mépris pour la vie humaine, quelle que soit la nationalité des victimes".
Le gouvernement du Canada a condamné "sans réserve ces actes barbares et cruels", et appelé ses ressortissants au Maroc à redoubler de prudence en raison des risques de "nouveaux attentats".
Le président Jorge Sampaio s’est déclaré "profondément choqué" par ces "abominables attaques terroristes", et le gouvernement portugais a insisté sur "la nécessité de combattre toutes les formes de terrorisme" grâce à une coopération international accrue.
Selon le chef de la diplomatie israélienne Silvan Shalom, ces attentats sont "directement liés au terrorisme international". L’Autorité palestinienne "dénonce" également ces "opérations terroristes".
Le président syrien Bachar al-Assad a dénoncé dans les attentats de Casablanca "l’oeuvre de criminels et d’apostats" et assuré que la Syrie se tenait aux côtés du Maroc "dans sa lutte contre les auteurs de ces actes".
"La Jordanie dénonce fermement ces attentats monstrueux qui n’ont d’autre but que de détruire et d’entacher l’image de la civilisation arabe et islamique dans le monde", a déclaré le ministre des Affaires étrangères Marwan Moasher.
"Choqué" par ces nouveaux attentats, le Premier ministre libanais Rafic Hariri a lui aussi évoqué "un défi lancé à nous tous, un défi visant à entacher l’islam de soupçons et de pratiques violentes et désespérées".
L’Algérie a "vivement" condamné les attentats et "ne peut que se solidariser avec les frères marocains et les frères saoudiens", a affirmé le ministre algérien des Affaires étrangères Abdelaziz Belkkhadem.
L’Iran, les Emirats arabes unis, le Qatar et le Koweit ainsi que l’Organisation de la conférence islamique (OCI) et la Mauritanie ont également condamné ces attentats.
Le secrétaire général du Conseil de l’Europe Walter Schwimmer a "fermement condamné" ces attaques, tout comme le gouvernement afghan, la Chine, le Canada, l’Allemagne, le Danemark, la Roumanie et la Suisse.
Le Haut représentant de l’Union européenne pour la politique étrangère, Javier Solana, a qualifié ces attentats "d’actes méprisables", également condamnés comme "barbares" par la présidence grecque de l’UE.
Le pape Jean Paul II a dénoncé "la violence aveugle qui frappe des innocents", dans un télégramme aux familles des victimes, demandant "au Tout-puissant d’éclairer les consciences et d’assister les efforts des hommes de paix".
AFP