Abdellah Chouaa, Belge d’origine marocaine, est l’un des 14 accusés présents lors de ce procès des attentats du 13 novembre qui connaîtra son épilogue dans trois mois. Il serait proche de Mohamed Abrini, accusé d’avoir participé aux préparatifs des attaques terroristes. Selon l’accusation, Abdellah Chouaa a aidé la cellule qui a préparé les carnages du Bataclan et des terrasses en ouvrant la route en voiture, pour Mohamed Bakkali, Osama Krayem et Sofien Ayari le 2 octobre 2015, rapporte Ouest France. Ceux-ci ralliaient la planque de Charleroi, utilisée avant le départ du commando des attentats vers la région parisienne le 12 novembre 2015.
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À la barre, Abdellah Chouaa récuse ces accusations : « J’ignorais l’existence de cette planque, je n’ai jamais servi de voiture ouvreuse ! J’avais une vieille Clio, il fallait que je mette de l’eau dans le radiateur toutes les 15 minutes ». Pourtant, son téléphone a borné à Charleroi le 2 octobre 2015. « C’est sans doute parce que j’allais y rencontrer une fille : j’étais célibataire, inscrit sur une demi-douzaine de sites de rencontres », se défend celui qui aura 41 ans dans quelques jours. Mais, « la rencontre de Charleroi ce 2 octobre 2015 n’aurait duré que 13 minutes », soupçonne un des trois magistrats du parquet. « Peut-être que je n’aimais pas cette fille », répond le doyen des accusés.
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Son avocat Sorrentino prend sa défense. « Aucun des 1 276 enregistrements effectués ne s’est révélé pertinent. De même, les enquêteurs n’ont pas exploité les sites de rencontre et les 9 717 photos, en grande majorité féminines, trouvées sur son portable », a-t-elle dit au sujet de la mise sur écoute du téléphone de son client.