Le procès dit « Paris bis », celui du volet belge de l’enquête sur les attentats du 13-Novembre, s’est ouvert mardi 19 avril devant le tribunal correctionnel de Bruxelles. Le Marocain Mohamed Rabhioui, l’un des douze prévenus soupçonnés d’avoir notamment participé, de près ou de loin, aux attentats en apportant une aide aux auteurs ou à leurs principaux complices conteste, à la barre, ce vendredi les accusations portées contre lui.
« On m’a questionné pendant quatorze jours au Maroc. J’ai pris quatre ans. J’ai rien à voir, j’ai rien d’un terroriste, j’ai pas aidé de terroristes. Parlez-moi de ‘stup’, parlez-moi d’autres choses », a clamé celui qui a été libéré préventivement en 2017, avant d’être à nouveau incarcéré depuis un an, en France cette fois, dans le cadre d’un dossier de trafic international de stupéfiants. Mohamed Rabhioui est accusé d’avoir aidé Ahmed Dahmani, un des logisticiens présumés des attentats parisiens du 13 novembre 2015. Il lui est également reproché d’avoir servi d’intermédiaire pour la fabrication de faux papiers notamment un passeport au bénéfice du même terroriste, actuellement incarcéré en Turquie où il s’était enfui le lendemain des attaques, fait savoir Belga.
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Mohamed Rabhioui conteste les accusations. « Si j’avais dû faire un faux passeport, je l’aurai déjà fait pour moi-même. J’ai pas servi d’intermédiaire. Non, je ne sais pas qui m’a envoyé ces photos ! Jamais, je ne lui aurais fait un passeport. Le monsieur qui a fait le passeport, vous l’avez appréhendé. Je ne le connais pas », a-t-il déclaré, assurant n’avoir aucun élément à apporter dans le dossier « Paris bis ». « C’est quoi ? Vous voulez m’achever ? J’apporte aucun élément, moi, dans ce dossier. Je vous sers à rien », a clamé le prévenu.