
Un récent rapport du Centre Al Hayat met en exergue la contribution significative des Marocains résidant à l’étranger (MRE) au développement de leur pays d’origine. Toutefois, ces derniers restent confrontés à des difficultés qui limitent leurs...
C’est à une “nette évolution” en matière d’aide au développement que les relations entre le Maroc et l’Union européenne sont appelées dans les deux années à venir. C’est ce qu’a déclaré l’ambassadeur des 25 lors de journées d’études organisées par le groupe socialiste au Parlement.
Pour l’année 2007, une nouvelle perspective budgétaire est en train de se faufiler dans l’horizon européen. “Le débat sur la réforme du budget européen vient tout juste de démarrer en Europe et il affectera même les fonds d’aide et de partenariat”, note Sean Doyle, ambassadeur de l’UE à Rabat. Le débat va continuer dans les mois à venir et la réflexion se poursuivra même au Maroc, note Doyle. Mais la tendance générale est de délaisser les traditionnels outils d’aide au développement avec les pays privilégiés dont le Maroc fait partie. Il s’agira, selon Doyle, d’aller vers une formule de fonds structuraux régionaux, calqués sur l’expérience de l’Interreg, mais avec des ressources conséquentes. L’Interreg a permis de favoriser une coopération décentralisée régionale entre le Maroc et les pays européens riverains, mais à petite échelle. Il a permis le financement d’études et l’organisation de missions commerciales et autres dans le bénéfice commun des deux régions. Mais dans la formule avancée par Doyle, il s’agira de décaisser les aides directement dans le budget marocain, de la même façon que pour tout autre pays communautaire. Cette situation serait rendue possible par la nouvelle politique de voisinage dont profite le Maroc. Au sein de la Méditerrannée, le Maroc s’impose en tant que voisin privilégié, mais sans perdre de vue les spécificités propres qui le caractérisent. De toute façon, “il faut garder la vue large”, note Doyle et ne pas se focaliser sur les aspects négatifs. En clair, l’allusion est ici faite aux trafics de drogue et à l’émigration clandestine. Il sera même beaucoup plus facile d’en traiter dans le nouveau contexte.
Ali ABJIOU - L’économiste
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