Selon les dernières régulations édictées par la douane marocaine, les Marocains résidant à l’étranger qui prévoient de rentrer définitivement au Maroc doivent se conformer à certaines règles concernant l’importation de biens.
Dons de matériaux, de médicaments, de fournitures scolaires... l’éventail des donations des RME en faveur des populations et des régions défavorisées est un fait constant depuis plusieurs années. Si, au début, ce genre d’initiatives était le fait d’individus, l’essor du mouvement associatif communautaire enregistré au cours des années 80 a été un catalyseur d’une nouvelle solidarité agissante en faveur du pays d’origine.
Au début, c’était surtout dans la région du Sud que l’on retrouvait le plus des projets initiés par des individus qui ont réussi à faire fortune et qui construisaient des écoles, des tronçons de routes, des puit, etc.
Reconnaissance
Seulement, la prise de conscience de l’adéquation du cadre associatif avec les finalités de développement local et la possibilité d’accéder au financement des organisations internationales ont poussé nombre d’entre eux à adhérer à des associations. Créée en 1986, l’association Migrations et Développement s’est fixé comme objectif le développement des zones rurales les plus vulnérables en mobilisant les migrants dans une dynamique solidaire. Basée sur une démarche participative, l’association mobilise systématiquement les migrants dans tous les projets et veille à la participation des villageois bénéficiaires à toutes les étapes du projet. Conformément à sa méthodologie d’action, l’association noue des liens de partenariat avec les services concernés comme ce fut le cas avec le ministère de la Santé, le ministère de l’Education nationale, ou des Travaux publics.
Reconnue en 1998 par les autorités marocaines comme ONG locale, l’association a créé une antenne au Maroc « Migrations et Développement Local » qui fédère 240 associations villageoises. Cette antenne cherche à gagner l’adhésion des différents acteurs susceptibles de faciliter sa mission comme l’État, les élus régionaux ou les ONG locales.
Depuis plus de 15 ans, l’association a contribué à améliorer les infrastructures de base de nombreux villages marocains et le cadre de vie de la population
locale.
Actions
Les secteurs d’intervention de Migrations et Développement sont très diversifiés et privilégient l’éducation non formelle, l’hygiène et santé, l’électrification rurale décentralisée, la construction de routes, l’hydraulique rurale, la participation des femmes dans le développement local et l’appui à la création d’ONG.
Loin d’être des adeptes des solutions clés en main, les responsables de l’association ont créé un réseau de bénévoles, experts dans leur domaine d’intervention, qui, tout en élaborant les projets sur le terrain, forment des techniciens sur place, pour assurer la gestion et la viabilité des projets, pérenniser les actions de développement durable. À l’actif de l’association, on trouve la construction depuis 1995 de plus de 15 classes dans des villages très isolés, des projets d’électrification rurale, l’octroi de micro-crédits à une cinquantaine de femmes vivant seules pour les aider à développer leur propre activité rémunératrice, des projets d’irrigation et de gestion l’eau en surface et l’aménagement de routes.
Pour mener à bien ces actions, Migrations et Développement mobilise les donateurs. En 1999, son budget était de 4 millions de Francs français (MFF). Deux années plus tard, il avoisine les 6 MFF. L’origine des fonds émane pour 50% des pays donateurs, pour 40% de fonds privés et pour 10% de la collecte grand public. L’approche de développement intégré et durable adoptée par Migrations et Développement a donné ses fruits. Sans la mobilisation de nos concitoyens MRE, une telle réussite n’aurait pas été possible. Actuellement, l’association est en train de finaliser un autre projet de développement local avec la Fondation Hassan II pour les MRE. Une autre pierre à l’édifice du Maroc nouveau.
Source : Maroc-hebdo
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