Initialement prévu pour le vendredi 8 novembre, l’Adhan n’avait plus été entendu parce que des individus non-identifiés mais identifiables avaient coupé les câbles du système audio de la Mosquée bleue, explique alnas.fr.
Après que tout est rentré dans l’ordre et que les dispositions nécessaires ont été prises conformément à la loi, l’appel à la prière a été fait le vendredi 15 novembre 2019.
Le souhait de l’imam Yassin Elforkani reste que le premier Adhan marque le début d’une nouvelle tradition. « L’appel à la prière contribuera peut-être à rendre l’Islam plus visible, afin que les habitants d’Amsterdam puissent s’habituer davantage à notre religion. Nous ne voulons pas provoquer avec cela, mais nous essayons de normaliser les traditions islamiques », a-t-il déclaré.
A l’inverse, le conseil municipal d’Amsterdam et le maire Femke Halsema ont vertement critiqué cet appel public à la prière. Pour eux, c’est inutile et désuet. De son côté, Le PVV, parti anti-islam, a demandé sa suspension pure et simple devant le parlement. Les commentaires se déchaînent sur la toile, les uns pour exprimer leur sentiment de bonheur, les autres pour manifester leur mécontentement.
Dans la foulée, Nourdeen Wildeman, porte-parole de la mosquée, a tenté de mettre fin à cette déferlante de haine sur l’Adhan. Celui-ci a rappelé que 7% des mosquées néerlandaises autorisent l’Adhan depuis des années et que la liberté religieuse est reconnue et garantie par la Constitution des Pays-Bas. Aussi, si les églises sont autorisées à appeler leurs fidèles, les mosquées aussi peuvent faire pareillement.