Le Maroc expulse le Sahraoui Mohammed Salem Busaraia
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La militante sahraouie des droits humains, Aminatou Haidar, aurait été, ces derniers mois, victime d’espionnage à l’aide du logiciel israélien Pegasus, selon Amnesty International qui dit disposer de preuves de cette action dont le Maroc semble à nouveau accusé.
Amnesty International a assuré que deux téléphones appartenant à la militante sahraouie ont été espionnés en novembre dernier, quelques mois seulement après la publication des résultats de l’enquête menée par le réseau de journalistes Forbidden Stories sur l’espionnage à l’aide de Pegasus.
« Le fait qu’Aminatou Haidar ait été ciblée par le logiciel d’espionnage Pegasus est une preuve supplémentaire que des entreprises comme NSO Group continueront de faciliter les violations des droits de l’homme », a déclaré Danna Ingleton, directrice adjointe d’Amnesty, rappelant que l’organisation a présenté à plusieurs reprises des preuves de l’utilisation abusive de Pegasus depuis 2019 au Maroc et dans plus d’une douzaine de pays.
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La militante a fait analyser ses téléphones par le laboratoire technologique d’Amnesty International, après avoir reçu par e-mail des alertes de sécurité d’Apple l’avertissant que ses téléphones pourraient avoir été espionnés. Les deux téléphones de Haidar contenaient des traces d’espionnage par Pegasus remontant à septembre 2018 pour l’un, et plus récemment, en octobre et novembre pour l’autre. Une contre-expertise a été faite par l’équipe de recherche du Citizen Lab de l’Université de Toronto, qui a confirmé les résultats du laboratoire d’Amnesty International.
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Pour l’organisation, c’est la preuve que la société civile au Maroc et au Sahara occidental continue d’être la cible d’espionnage à l’aide du logiciel israélien Pegasus et que les autorités marocaines ne respectent pas et ne protègent pas les droits à la liberté d’expression, d’association et de réunion pacifique. « Nous appelons à nouveau à la suspension immédiate de la vente, du transfert et de l’utilisation de la technologie des logiciels espions jusqu’à ce qu’un cadre réglementaire des droits de l’homme soit mis en place », a plaidé Danna Ingleton.
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