Lors de sa récente visite à Alger, la sous-secrétaire d’État américaine Windy Sherman a demandé aux autorités algériennes de réactiver le gazoduc Maghreb-Europe traversant le Maroc afin de fournir davantage de gaz à l’Europe, rapportent des médias algériens. Une manière pour les Etats-Unis d’appuyer les Européens qui recherchent une alternative au gaz russe fournit à l’Europe à hauteur de 4 %, après le déclenchement de la guerre entre la Russie et l’Ukraine. Mais Washington s’est heurté au refus catégorique d’Alger.
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Tout comme certains pays arabes, l’Algérie ne souhaite ni se mettre à dos la Russie (son partenaire) ni mettre à mal ses relations avec les Occidentaux. La preuve en est que Toufik Hakkar, PDG de Sonatrach avait, dans une déclaration au journal algérien Liberté, annoncé que son pays était disposé à fournir davantage de gaz à l’Europe, en cas de baisse des exportations russes, mais son entreprise a par la suite nié les propos. Les propos du responsable ont été « manipulés et déformés » par le quotidien, a affirmé Sonatrach, qui a d’ailleurs déposé plainte contre Liberté.