Le groupe énergétique espagnol, Naturgy, a assuré que les travaux de renforcement de la capacité du Medgaz, le gazoduc reliant directement l’Espagne à l’Algérie, seront achevés d’ici la fin de l’année, soulignant que ce gaz sera exclusivement destiné au marché espagnol. Une option qui pénalise d’office le Maroc.
Depuis le non-renouvellement du gazoduc Maghreb-Europe (GME), l’Algérie a rassuré l’Espagne de continuer à honorer ses engagements en matière d’approvisionnement en gaz via le Medgaz, un gazoduc géré par la société espagnole Naturgy et la compagnie algérienne Sonatrach. D’une capacité de 8 milliards de mètres cubes par an, ce gazoduc ne pourra pas couvrir la forte demande de l’Espagne en gaz. C’est pourquoi l’Algérie et l’Espagne ont convenu d’augmenter sa capacité à 10,7 milliards de mètres cubes par an.
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Les travaux visant à renforcer la capacité du Medgaz seront achevés « à la fin de l’année », promet Naturgy, précisant toutefois que le gaz qui sera transporté via ce gazoduc sera « exclusivement » destiné au marché espagnol. Autrement dit, l’Espagne n’est pas autorisée à faire profiter de ce gaz algérien au Maroc.
La fermeture du GME traversant le Maroc fait suite à la rupture en août par l’Algérie de ses relations diplomatiques avec le royaume, compromettant ainsi l’approvisionnement régulier de ce dernier en gaz. De son côté, le Maroc étudie la possibilité d’importer du gaz d’Espagne via le même gazoduc, mais pour le moment, il voit ses plans contrecarrés par l’Algérie.
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La tension entre les deux pays est montée d’un cran la semaine dernière où l’Algérie a accusé le Maroc d’avoir tué trois de ses ressortissants lors d’une attaque armée contre les milices du Polisario dans le Sahara.