Selon la présidence algérienne, les trois Algériens ont été victimes d’un bombardement marocain dans une zone contrôlée par le Polisario. Le ministre algérien des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, a indiqué avoir informé l’ONU et plusieurs organisations internationales (UA, Ligue arabe et OCI) de l’acte d’une « gravité extrême » du Maroc qu’il qualifie d’« acte de terrorisme d’État ».
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Le chef de la diplomatie algérienne a aussi rappelé aux institutions « la volonté et la capacité de l’Algérie d’assumer ses responsabilités en matière de protection de ses ressortissants et de leurs biens en toutes circonstances », soulignant que le Maroc a fait usage d’une arme sophistiquée lors de cette attaque.
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Le Maroc aurait utilisé un drone, et plus précisément un Bayraktar TB2 acquis auprès de la Turquie, fait savoir le site algérien Menadefense. Les autorités marocaines n’ont jusque-là donné aucune information officielle sur cet incident qui ramène sur le tapis la question de la course à l’armement que se livrent le Maroc et l’Algérie depuis le début des années 2000.
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L’Algérie a acquis plusieurs drones auprès des Émirats arabes unis, tandis que le Maroc a acheté 12 drones d’attaque Bayraktar TB2 auprès de la Turquie. Le royaume a aussi conclu des accords avec son partenaire militaire, les États-Unis, et avec Israël pour l’achat de drones kamikazes.
La crise diplomatique ouverte entre les deux pays tend à dégénérer en conflit. L’Algérie est décidée à mener une guerre contre le Maroc, alors que le royaume, pour l’instant, prône l’apaisement.