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Coup de filet au Maroc contre une cellule terroriste planifiant des attaques
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On en sait un peu plus sur le dangereux projet terroriste déjoué cette semaine au Maroc. L’enquête menée par la Direction générale de la surveillance du territoire (DGST) révèle une possible implication de l’Algérie dans ce plan terroriste conduit par cette cellule pro-Daech qui recevait ses ordres directement d’un haut responsable de l’organisation opérant depuis le Sahel.
La géolocalisation par satellites de la zone où cette cellule terroriste a été démantelée, indique qu’elle est située à la frontière est du royaume, une zone utilisée par des groupes terroristes comme base arrière pour le soutien logistique en armes et en munitions, explique un communiqué du pôle DGSN-DGST, précisant avoir retrouvé dans la zone passée au crible une cargaison d’armes et de munitions enfouie dans un endroit isolé au pied d’une roche. Ces armes étaient « emballées dans des sacs en plastique et des journaux publiés au Mali, parmi lesquels figuraient des hebdomadaires datés du 27 janvier 2025 », souligne la note.
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D’après des observateurs, ces nouvelles informations autorisent à soupçonner l’implication des services de renseignement algériens dans cette affaire, ces derniers, selon des rapports, ayant apporté par le passé leur soutien aux groupes armés opérant dans la région du Sahel et du Sahara. L’Algérie est également accusée de faire preuve de laxisme dans le contrôle de ses frontières méridionales, devenues un terrain propice pour le trafic d’armes. L’absence de coopération sécuritaire entre ce pays et ses voisins, notamment le Maroc, constitue un « danger pour la région », estime Habboub Cherkaoui, directeur du Bureau central d’investigations judiciaires (BCIJ) du Maroc.
Dans un entretien accordé à Hespress, Ihsane Hafidi, universitaire et expert en politiques sécuritaires, a expliqué que « l’objectif derrière cette tentative d’impliquer les autorités maliennes est de porter atteinte au rapprochement politique, sécuritaire et militaire entre Rabat et les nouvelles autorités de Bamako », rappelant que « les voisins méridionaux de l’Algérie rejettent les manœuvres de ses services de renseignement dans la région. Par le passé, des responsables maliens ont accusé Alger d’encourager le terrorisme dans la zone, ce qui constitue un autre indice de l’implication des services secrets algériens dans cette affaire ».
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La cellule terroriste démantelée a tenté « d’opérer via un intermédiaire, identifié dans le communiqué de la Direction générale de la sûreté nationale et de la surveillance du territoire national comme un cadre au sein du comité des opérations extérieures. Ce mode opératoire est celui de Daech, qui a bénéficié, dans la région du Sahel africain, de l’infrastructure organisationnelle et logistique mise en place dès les années 1990 par le Groupe islamique armé algérien. L’Algérie a exploité cette structure et tenté de l’utiliser pour déstabiliser la région, une réalité bien comprise par les pays africains », a renchéri l’expert, notant que l’Algérie « encourage l’instabilité sécuritaire dans la région ».
Et de conclure : « L’Algérie ne veut pas voir les échéances importantes du Maroc et son développement économique se dérouler sans encombre. Elle a exploité le Polisario pendant des années pour saper la stabilité du Royaume et, aujourd’hui, elle instrumentalise les groupes extrémistes dans le même but. Le refus de coopération sécuritaire avec Rabat est une stratégie algérienne bien définie pour parvenir à cet objectif ». « Alors que le Maroc déploie des efforts exceptionnels pour sécuriser ses frontières et combattre le terrorisme avec responsabilité, l’Algérie continue d’esquiver ses responsabilités dans la surveillance de ses frontières avec le Mali, ce qui aggrave la situation sécuritaire dans la région ».
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