Mardi, le chef département d’État Marco Rubio a réaffirmé que les États-Unis considèrent le plan d’autonomie dans le cadre de la souveraineté marocaine comme la seule solution au conflit du Sahara Occidental. La réaction de l’Algérie ne s’est pas fait attendre. Dans un communiqué, Alger dit regretter « la confirmation de cette position de la part d’un membre permanent du Conseil de Sécurité dont il est normalement attendu qu’il témoigne d’un respect de la légalité internationale de manière générale et des résolutions du Conseil de Sécurité de manière particulière. »
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Aux yeux de l’Algérie, « la question du Sahara Occidental relève fondamentalement d’un processus de décolonisation inachevé et d’un droit à l’autodétermination inaccompli », rappelle le ministère algérien des Affaires étrangères, ajoutant que rappelé que « le Sahara Occidental demeure un territoire non-autonome au sens de la Charte des Nations Unies et le peuple de ce territoire demeure titulaire du droit de disposer de lui-même tel que consacré par la résolution 1514 (XV) de l’Assemblée générale portant déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples coloniaux ».
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Selon la diplomatie algérienne, « s’inscrire en dehors de ce cadre ne sert pas la cause du règlement de ce conflit, tout comme il n’altère en rien ses données fondamentales telles que reconnues par l’Organisation des Nations Unies et ses principaux organes, dont l’Assemblée Générale, le Conseil de Sécurité et la Cour internationale de Justice ».
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Lors de son premier mandat, Donald Trump avait acté en décembre 2020 la reconnaissance américaine de la marocanité du Sahara en échange de la normalisation par le Maroc de ses relations diplomatiques avec Israël. Ces deux actes avaient provoqué la colère de l’Algérie qui a, de façon unilatérale, coupé les ponts avec son voisin, le Maroc, en août 2021.