Almeria se plaint auprès de l’Europe de la tomate marocaine
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Les principales organisations d’agriculteurs des Îles Canaries demandent à l’Union européenne de modifier l’accord commercial avec le Maroc qui continue d’exporter la même quantité de produits agricoles sur le marché européen, malgré le départ du Royaume-Uni de l’UE. Elles dénoncent une « concurrence déloyale » de Rabat.
Après le Brexit, le Maroc, sur la base de l’accord commercial avec l’Union européenne, a continué à exporter la même quantité de produits agricoles sur le marché européen. Ce qui crée une « concurrence déloyale », selon l’Association des agriculteurs et éleveurs des Canaries (ASAGA) et la Coordination des organisations d’agriculteurs et d’éleveurs (COAG). Les deux associations font observer que les règles du jeu ont changé avec le Brexit et demandent donc une révision de l’accord Maroc-UE, ainsi que la mise en place d’une nouvelle politique agricole commune (PAC) dans l’UE, rapporte El Dia.
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« Ce que nous demandons, c’est l’égalité sur le marché. Si l’UE est de plus en plus exigeante envers les agriculteurs européens en matière environnementale, de recrutement et de sécurité sociale, qu’il en soit de même pour les pays tiers », a insisté Theo Hernando, le secrétaire général technique d’ASAGA. Tant que les exigences de l’UE ne sont pas généralisées aux pays tiers, le Maroc peut faire « ce qu’il veut », estime-t-il, dénonçant le non-respect par le royaume des quotas prévus dans l’accord et l’utilisation par ses agriculteurs de produits phytosanitaires pourtant interdits au niveau de l’UE.
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« Ils sont en concurrence déloyale avec des prix moins chers parce que leurs conditions de travail et de production ne sont pas comme les nôtres et mieux, ils ne sont pas tenus de respecter les mêmes règles que nous », se plaint Hernando. Le président du COAG, Rafael Hernandez, demande pour sa part une augmentation des fonds européens alloués aux agriculteurs pour leur permettre de renforcer leur production. Selon lui, le pouvoir d’achat des agriculteurs canariens chute chaque année alors qu’ils doivent investir davantage pour répondre aux exigences de Bruxelles.
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