300 agences bancaires créées en 2007

23 avril 2008 - 23h28 - Economie - Ecrit par : L.A

En 2007, le secteur bancaire a gagné en puissance. Pour preuve, le rythme des ouvertures de nouvelles agences bancaires a maintenu sa tendance haussière. Selon les chiffres de Bank Al Maghrib (BAM), le nombre total des agences a atteint 2.754 à fin 2007 contre 2.458 en 2006, soit une hausse de 10,75%. Ce chiffre n’était que de 9% une année auparavant.

Le champion des ouvertures est incontestablement la Banque Populaire avec 81 nouvelles agences créées en 2007. La BP avait ouvert 78 nouvelles agences en 2006. Une nette croissance donc pour la banque au cheval. Celle-ci est suivie par BMCE Bank qui arrive deuxième avec 72 nouvelles agences. Attijariwafa bank est troisième avec 57 nouvelles agences ouvertes en 2007. L’on retrouve ainsi le trio classique qui forme la locomotive du secteur bancaire au Maroc.

Le Crédit du Maroc brille particulièrement par son effort notable d’ouverture, vraisemblablement dans une logique de rattrapage accéléré. Le groupe, qui avait ouvert à peine 13 nouvelles agences en 2006, a plus que doublé ce chiffre. Le nombre des nouvelles ouvertures a atteint 30 agences en 2007.

La BMCI est restée sur quasiment la même cadence d’extension de son réseau : 27 nouvelles agences en 2007 contre 23 une année auparavant.

Le CIH, qui avait, malgré sa crise profonde, ouvert 7 nouvelles agences en 2006, disparaît de la liste 2007. Le Crédit Immobilier et Hôtelier traverse une phase où il est plus appelé à consolider les acquis avant de se lancer dans une nouvelle phase extensive.

Côté fermetures d’agences, elles ont été nettement moins nombreuses qu’en 2006 : 4 en tout. L’année 2006 était marquée par des fermetures en masse opérées par Attijariwafa bank. Cette dernière avait fermé 30 guichets. Chose normale après la fusion de BCM et Wafabank. Le nouveau groupe n’avait que le choix de supprimer les implantations doubles pour dégager un effet de synergie maximal.

La même année, le Crédit Agricole du Maroc avait connu le même phénomène mais dans une moindre mesure. La banque avait fermé 12 de ses agences.

De manière générale, la Banque Populaire dispose du réseau le plus large avec une force de frappe de 695 agences. Elle est suivie, avec presque 100 agences d’écart, par Attijariwafa bank dont le réseau commercial s’étale sur 600 succursales. BMCE Bank est troisième de la liste avec 410 agences. Loin dernière, l’on retrouve le Crédit Agricole du Maroc avec 253 agences. Il se place ainsi devant la Société Générale (242 agences) et la BMCI (215 agences).

Nouvelle ouverture, un long processus

L’analyse par ville fait ressortir une domination manifeste de Casablanca. La capitale économique héberge 804 agences, presque 5 fois plus que Rabat qui vient en deuxième position avec à peine 173 succursales bancaires. Tanger est troisième avec un total de 137 agences y compris celles de la zone franche. Marrakech compte 131 agences. Quant à Fès, elle en accueille 116 et Agadir vient très loin derrière avec seulement 96 agences.

Le nombre des villes à une seule agence avoisine la cinquantaine. Cette catégorie compte des villes aussi connues que Dar Bouaâza, Ksar Seghir, Imouzzer-Kandar, Dchira, Goulmima ou Bzou.

Par ailleurs, l’ouverture d’une nouvelle agence obéit à une procédure qui est loin d’être simple. A BMCE Bank par exemple, aussi bien le plan de développement du réseau, les objectifs annuels que le contrôle de sa mise en place sont centralisés au niveau d’un comité de développement.

Placé sous la responsabilité d’un administrateur directeur général, ce comité comprend des représentants des principaux départements concernés : direction du réseau, direction des marchés, entités régionales et départements techniques, notamment ceux chargés de l’aménagement et de la construction. Les agences déjà existantes jouent un rôle très important en termes de remontée d’information sur les localisations où elles existent déjà.

Le choix d’une nouvelle implantation obéit à des critères de potentiel de la zone. Le benchmark de la concurrence joue un rôle capital dans cette décision.

Ces dernières années, ce processus a été « scientifisé » en se basant sur des méthodes de géomarketing, très consommatrices de statistiques : la densité de la population de la zone, la part de celle active, l’existence ou non d’une zone industrielle, l’éventualité d’un développement immobilier, etc.

Source : L’Economiste - Nabil Taoufik

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