L’affaire Annajat, scandale dont avaient été victimes plus de 30.000 jeunes chômeurs en 2003, refait surface à Casablanca. Le procureur du Roi auprès du tribunal de première instance de Casablanca, Hassan Matar, aurait en effet porté le dossier devant la justice.
A l’origine de cette affaire, une société émiratie qui avait lancé une offre pour le recrutement de 30.000 Marocains pour travailler à bord de bateaux de plaisance de la société émiratie Annajat Marine Shipping L.L.C.
Aucune qualification n’est requise aux candidats. Unique condition, ces derniers doivent subir un examen médical obligatoire pour 900 dirhams, dans une clinique de Casablanca, pour prouver leur aptitude physique.
L’Agence Nationale de Promotion de l’Emploi et des Compétences (Anapec) aurait été prévenue par plusieurs sources que cette affaire était de l’arnaque, sans réagir.
La responsabilité de l’État avait donc été clairement définie dans cette affaire. Le premier ministre de l’époque, Abderrahmane Youssoufi, était en effet le président du conseil d’administration de l’Anapec et Abbas El Fassi était le ministre de tutelle.
Une commission d’enquête sur cette affaire avait été créée par la suite par le ministre de l’Emploi, Mustapha Mansouri, mais aucune réponse n’a été fournie à ce jour aux victimes d’Annajat, dont quatre d’entre eux s’étaient suicidés.