Aux yeux du patron des islamistes, les accusations de « trahison et de collaboration avec Israël » visant les dirigeants musulmans est une forme de « conspiration ». « Si une partie de ces accusations s’avère fondée, les mouvements politiques réformistes ou révolutionnaires y ont joué un rôle majeur, estime-t-il lors de la réunion annuelle avec le groupe parlementaire de la Justice et du Développement. Notre rôle aujourd’hui est de tout mettre en œuvre pour rapprocher les dirigeants de leurs administrés, étant donné que nous formons une seule nation ».
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Rappelant que le défunt roi Hassan II fut le premier à appeler les dirigeants des pays arabes et islamiques à se rassembler au Maroc suite à l’incendie de la mosquée Al Aqsa, il a tenu à expliquer que l’exercice de pression sur les dirigeants les pousserait à considérer d’autres alternatives, rapporte Hespress. Cette idée « a fini par prendre forme dans son esprit de la manière requise, et il a pris conscience qu’au Maroc », le mouvement de l’unification, de la réforme, de la justice et du développement « a éveillé en nous une conscience non seulement théorique, mais aussi pratique, et nous avons déployé des efforts pour nous rapprocher de nos dirigeants, ce qui est une initiative digne d’éloge », a ajouté le secrétaire général du PJD.
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Il rend grâce à Dieu « pour la situation que nous vivons aujourd’hui au Maroc, grâce à cette orientation politique et philosophique qui corrige les dérives graves auxquelles notre nation a été confrontée depuis des siècles […] ». L’ancien chef du gouvernement se dit convaincu que « cela ne concerne pas uniquement le rapprochement entre les dirigeants et les gouvernés, mais aussi la nécessité de continuer à conseiller au nom de Dieu, car il y a ceux qui pensent que ceux qui favorisent le rapprochement entre les dirigeants et les gouvernés deviennent des agents des régimes, des services de renseignement et des appareils, ce qui est inacceptable et irrationnel, car le musulman est un agent de Dieu et ne peut être l’agent de quiconque d’autre ».
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Benkirane a par ailleurs réaffirmé son soutien à la Palestine dont le mouvement du Hamas est actuellement en guerre contre Israël. Selon lui, la meilleure solution au conflit serait que la Palestine devienne un État uni, rassemblant Juifs, musulmans et chrétiens.