"Les Marocains verront ce qu’ils n’oseront jamais imaginer en cas de conflit avec le Palais", a-t-il prévenu devant une assemblée de lauréats et étudiants de l’Université américaine Harvard, avec à leur tête le prince Moulay Ismaïl, frère du prince Moulay Hicham.
"Le Roi a adopté la plus importante décision politique lors de la mouvance populaire, en obligeant l’administration à reconnaître les résultats réels des élections du 25 novembre 2011", renchérit le patron du Parti Justice et Développement (PJD), selon le quotidien Al Akhbar.
Le leader islamiste ne manque pas de rappeler le référentiel religieux pour expliquer sa position par rapport à l’institution monarchique et le devoir d’obéissance au Souverain.
Le chef du gouvernement cherche ainsi à rassurer ceux qui craignent un raz de marrée du PJD lors des prochaines échéances électorales, mais aussi lever le voile sur le Parti Authenticité et Modernité (PAM), qui prétend être le parti de l’Etat, chargé de protéger le Palais contre le pouvoir des islamistes.
Les opposants de Benkirane voient en lui un populiste en campagne électorale permanente et un politicien de seconde zone, optant pour les solutions faciles aux frais des Marocains, écrit quant à lui le quotidien Annahar.
"Toutes ses sorties ne sont que des manœuvres électorales". A travers ses perpétuelles marques d’allégeance envers la monarchie, le Chef du gouvernement cherche uniquement à avoir l’appui et la bénédiction de la monarchie, pour que le PJD domine les urnes, clament les détracteurs du leader islamiste.