De nombreux artistes marocains dénoncent l’avidité des organisateurs de festivals à s’accaparer du cachet du chanteur en échange de l’inscription de son nom à l’un des évènements d’été. Ils appellent le ministère de la Culture à intervenir.
Tout en lui rappelle cette campagne marocaine, si démunie mais si prête à faire la fête, sacrifiant en cela âme et biens. A lui tout seul, Abdelaziz Stati est un excès, un de plus qui s’ajoute au long catalogue d’excès propres à la région de la Chaouia-Doukkala.
Comme pour plusieurs chanteurs du Chaâbi, c’est dans les pâturages que Stati, Abdelaziz El Arbaoui de son vrai nom, s’est fait ses premières armes en matière de violon, ou devrait-on devrait dire kamanja, histoire de faire la part des choses, et des références.
Jeune, Stati, qui tient cette appellation de ses mains, portant chacune six doigts au lieu de cinq, fait preuve d’un « talent » considérable. A ses capacités de joueur s’est ajoutée une voix qui porte le vin frelaté et le tabac noir aidant. Stati se voit alors invité à se produire dans les fêtes de mariages. Là où ils sont écoutés, ses chants remuent le public.
Le violon et les percussions sont au rendez-vous, des Chikhates, choisies au peigne fin également. Car Stati ne veut plus « de ces tas de graisse qui ne servent qu’à bouger leur hanches et le « boute » (le nombril et la zone avoisinante). Lui, il veut des filles à la fleur de l’âge, dont les tailles et les minois correspondent aux critères de beauté les plus à la page. Stati ne veut pas non plus se contenter d’épater la galerie, mais commence également à faire dans la chanson engagée. L’immigration, la morale, la religion, la société et ses maux font leur entrée dans les textes de Stati, réussis parfois, arrimés tant bien que mal parfois.
Serait-ce la fin de celui qui n’a cessé de faire vibrer bien de ventres, où serait-ce juste une pause, histoire de faire chauffer les bendirs de la reprise ?
Synthèse de bladi.net - Aujourd’hui le Maroc
Ces articles devraient vous intéresser :