Rapportées au PIB national, les transferts des MRE représentaient en 2000 un peu moins de 10% du total et enregistraient en 2002/2003 une légère baisse à 8% du PIB. En terme nominal, le Fonds monétaire international (FMI) avait estimé que le Maroc était l’un des gros pays récipiendaires des plus forts apports financiers de sa communauté expatriées, atteignant en 2005, 5,1 milliards de dollars.
La palme d’or revient aux membres de la communauté marocaine établie en France, mais on assiste, depuis la fin des années 90 à une forte augmentation des transferts des MRE en Espagne et en Italie. Les flux financiers en provenance de la communauté établie en Espagne, qui étaient insignifiants jusqu’à la fin des années 90 (4%), ont fortement
augmenté depuis 2002, passant de 1,9 milliard de DH à plus de 5,1 milliards de DH en 2005.
Quant au bénéfice économique tiré de cette manne, l’essentiel de ces fonds sont placés sous forme de dépôts à terme (3, 6 ou 12 mois), mais une partie est aussi placée dans la bourse et progressivement dans
les OPCVM (Organismes de placement collectif des valeurs mobilières).
Parallèlement à ces placements financiers sécurisés, les MRE ont de tout temps privilégié l’investissement dans l’immobilier. Au plan social, l’importance de ces transferts réside dans leur caractère de filets de protection’ contre les aléas de la vie des familles des MRE restées au pays.