Cannabis et lutte contre le blanchiment de capitaux : le parlement marocain vote deux lois

28 mai 2021 - 12h20 - Maroc - Ecrit par : J.K

Deux projets de loi portant sur les usages illégaux du cannabis et la lutte contre le blanchiment de capitaux ont été votés mercredi dernier. Ces votes ont eu lieu au cours d’une séance dirigée par Habib El Malki, président de la Chambre des représentants, en présence des ministres de l’Intérieur et de la justice.

L’adoption du projet de loi N°13.21 relatif aux usages illicites du cannabis est en phase avec les changements que connaît le système mondial de contrôle des stupéfiants et dont le Maroc a toujours respecté les conventions internationales, a indiqué le ministre de l’Intérieur Abdelouafi Laftit, soulignant que des recherches scientifiques ont prouvé la possibilité d’utiliser des drogues, dont le cannabis, dans plusieurs secteurs. D’ailleurs, en décembre 2020, l’ONU a adopté les recommandations de l’OMS qui élimine le chanvre indien de la liste des « produits dangereux n’ayant aucune valeur thérapeutique ».

De plus, depuis quelque temps, plusieurs pays montrent un grand intérêt à la culture du cannabis, afin d’en tirer énormément de profits. Ainsi, les études de faisabilité sur la production du cannabis au plan national à des fins médicale, cosmétique et industrielle menées par le ministère, ont prouvé que ce domaine renferme d’énormes opportunités prometteuses sur les plans économique et social. Le projet a été très apprécié par les parlementaires qui souhaitent sa mise en vigueur sous peu.

En ce qui concerne la lutte contre le blanchiment de capitaux, la Chambre des représentants a adopté le projet de loi N°12.18 modifiant et complétant le Code pénal et la loi N°43.05 relative à la lutte contre le blanchiment des capitaux qui a pour objectif, le suivi des fonds illicites et les saisir. Cette loi permettra également de conformer la législation nationale aux normes internationales adoptées dans ce sens par le Groupe d’action financière et de corriger les insuffisances de la législation actuelle.

Ce projet entrera en vigueur après sa publication au Bulletin officiel. Mais, les dispositions du premier paragraphe de l’article 38 liées à la compétence de certaines juridictions en termes de blanchiment, entreront en vigueur après la publication du texte réglementaire indiqué dans le même article.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Lois - Blanchiment d’argent - Cannabis - Parlement marocain

Aller plus loin

Blanchiment d’argent : le Maroc durcit son arsenal juridique

Le Maroc durcit son arsenal juridique pour renforcer sa lutte contre le blanchiment d’argent. Le parlement vient d’adopter un amendement proposé par le gouvernement pour rendre...

Cannabis : 86% des Marocains favorables à son usage thérapeutique

Plus de 86 % des Marocains se disent favorables à l’usage « médical, cosmétique et industriel » du cannabis. C’est ce que révèle un sondage réalisé par l’Association marocaine...

Blanchiment des capitaux au Maroc : les parquets rappelés à l’ordre

En dépit de la note du ministère public en 2019 sur le Blanchiment de capitaux et financement du terrorisme (LBCT), plusieurs parquets continuent de tordre le cou à la loi. Or,...

Maroc : la loi sur le blanchiment d’argent bientôt votée

Le projet de la loi en cours d’étude sur le blanchiment d’argent a été adopté dans la nuit du lundi par les députés membres de la commission de la justice à la Chambre des...

Ces articles devraient vous intéresser :

Maroc : la liste des députés poursuivis pour corruption s’allonge

Trois députés marocains viennent d’être déférés devant la justice pour corruption. Déjà une vingtaine de parlementaires sont poursuivis en justice pour des faits de corruption et dilapidation des deniers publics.

Vers une meilleure protection des biens immobiliers des MRE au Maroc ?

Le groupe haraki à la Chambre des représentants œuvre pour le renforcement de la protection des biens des Marocains résidant à l’étranger (MRE).

Immobilier au Maroc : les notaires contrôleront la provenance de l’argent

Les notaires marocains ont décidé de prendre une part active dans la lutte contre le blanchiment d’argent dans l’immobilier.

Grande opération de surveillance menée par la douane marocaine

La douane marocaine, en coordination avec la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN) et la Gendarmerie royale, s’évertue à déjouer toutes les tentatives de blanchiment d’argent à travers l’or dont les auteurs sont des Marocains et des...

Contenus choquants en ligne : Le Maroc veut sévir

La prolifération de contenus immoraux, futiles et offensants sur les réseaux sociaux préoccupe la société civile et les acteurs politiques, surtout les députés de l’opposition. Ceux-ci demandent des actions décisives pour lutter contre ce phénomène...

Vols annulés : la colère monte contre Royal Air Maroc

Un député du Parti authenticité et modernité (PAM) a interpelé le gouvernement marocain au sujet des reports ou annulations de vols répétés de Royal Air Maroc ces derniers temps, causant des désagréments à ses clients.

Près de 20 000 hommes battus au Maroc

La députée Aziza Boujrida, membre du groupe Haraki, interpelle la ministre de la Solidarité, de l’Intégration sociale et de la Famille, Naïma Ben Yahya, sur la question de la violence à l’encontre des hommes marocains.

Au Maroc, des régions sans Internet

La faiblesse du réseau Internet et du débit dans les zones rurales et montagneuses et dans la province de Khénifra en particulier préoccupent la députée Saadia Amahzoune, du groupe du Rassemblement national des indépendants (RNI) à la Chambre des...

Maroc : l’Etat traque les fraudeurs

Le ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit, a mis en garde les fraudeurs du Registre social unifié qui fournissent de fausses données aux services compétents afin de bénéficier de l’aide directe de 500 dirhams.

Le Maroc lance une opération de régularisation sur les avoirs détenus à l’étranger

L’Office de Changes informe les personnes physiques et morales résidentes au Maroc, disposant d’une résidence fiscale, d’un siège social ou d’un domicile fiscal au Maroc, et ayant constitué des avoirs et liquidités à l’étranger avant le 1ᵉʳ janvier...