L’Espagne impose à nouveau la vaccination obligatoire contre la rage

6 novembre 2022 - 09h00 - Espagne - Ecrit par : P. A

L’Espagne impose désormais la vaccination contre la rage à tous les chiens, chats et furets arrivant sur son territoire en provenance du Maroc et de l’Ukraine.

L’Espagne a pris cette mesure pour limiter les cas de rage dans le pays en raison de l’arrivée massive de réfugiés ukrainiens (plus de 150 000) avec leurs animaux de compagnie et la détection à Sebta et Melilla de chiens infectés marocains. La Catalogne, le Pays basque et les Asturies sont trois des quatre communautés qui ont cessé depuis des décennies d’imposer cette mesure aux propriétaires d’animaux. Elles ont annoncé qu’elles la respecteront désormais, fait savoir El Pais.

La Galice reste la seule communauté qui continue de ne pas appliquer la mesure. « Nous considérons que la situation épidémiologique de la maladie ne nécessite pas la vaccination de tous les chiens et chats. En Galice, où la vaccination est volontaire depuis 1989 (il y a plus de 30 ans), aucun cas n’a été détecté à ce jour, ce qui montre que le risque d’entrée de la rage est minime. Dans tous les cas, en fonction de la variation de la situation, les décisions techniques appropriées seraient prises », a indiqué le Conseil de la ville dans une note.

À lire : Un nouveau cas de rage en provenance du Maroc détecté à Melilla

La nécessité de réimposer la vaccination contre la rage dans toute l’Espagne est une demande insistante des vétérinaires depuis des années. « C’est une maladie dont la guérison est impossible, mais dont la prévention est facile. Et le vaccin est le seul moyen efficace de la combattre. Nous sommes très heureux de la décision du Pays basque, de la Catalogne et des Asturies, et nous avons du mal à comprendre celle de la Galice », a déclaré Luis Alberto Calvo Sáez, le président de l’association des vétérinaires (OCV).

Les vétérinaires insistent sur le fait que le risque est permanent, rappelant le cas d’un chien marocain illégalement introduit en France qui a mordu plusieurs personnes dans le département de l’Essonne. Les enquêtes sont toujours en cours, mais s’il est confirmé que le chien est marocain, il est fort probable qu’il ait transité par l’Espagne sans être détecté, soulignent-ils. Des cas similaires ont été enregistrés à Séville en 2020 et à Tolède en 2013, toujours avec des chiens marocains.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Espagne - Santé

Aller plus loin

Melilla s’inquiète encore des cas de rage en provenance du Maroc

Un premier cas de rage a été détecté à Melilla chez un chien en provenance du Maroc. Les autorités de la ville autonome ont invité toute personne ayant été en contact avec le...

Malaga alerte sur le risque de cas de rage en provenance du Maroc

En raison de l’arrivée à Malaga d’animaux de compagnie en provenance du Maroc (Opération Marhaba) et d’Ukraine, deux pays où sévit encore la rage, les vétérinaires ont invité au...

Un cas de rage en provenance du Maroc détecté à Melilla

Les autorités sanitaires de Melilla ont diagnostiqué la rage chez un chien marocain qui présentait des symptômes de la maladie avant son décès. Il est entré dans la ville le 26...

La France met en garde contre les cas de rage en provenance du Maroc

Le ministère français de l’Agriculture a lancé une campagne de sensibilisation à l’intention des voyageurs sur les précautions à prendre pour éviter l’introduction d’animaux...

Ces articles devraient vous intéresser :

Maroc : des substances toxiques dans les emballages alimentaires

Une récente étude a révélé la présence de substances chimiques per – et polyfluoroalkylées (PFAS) dans certains emballages alimentaires à usage unique au Maroc.

Tatouage au henné : attention danger

La fin du Ramadan et la période de l’Aïd, pour les jeunes filles, une période propice pour mettre du henné sur les mains. Si certaines mères acceptent que leurs filles appliquent le henné, d’autres préfèrent se passer de cette pratique pour préserver...

Boom des interventions d’Europ Assistance au Maroc cet été

Le Maroc figure parmi les destinations lointaines très sollicitée chez Europ Assistance. Par ailleurs, le nombre de dossiers médicaux ouverts par la compagnie entre fin juin et fin août, a connu une augmentation de 16% par rapport à la même période en...

Le Maroc ouvre ses portes aux médecins étrangers

Des médecins étrangers pourront bientôt exercer au Maroc. C’est ce que vient de confirmer le ministre de la Santé Khaled Ait Taleb.

Pilules abortives : le Maroc face à un gros problème

Des associations de défense des droits des consommateurs dénoncent la promotion sur les réseaux sociaux de pilules abortives après l’interdiction de leur vente en pharmacie, estimant que cette pratique constitue une « atteinte grave à la vie » des...

Cosmétiques contrefaits : une bombe à retardement pour les Marocaines

Nadia Radouane, spécialiste en dermatologie et esthétique, alerte les Marocaines sur les risques liés à l’utilisation des produits cosmétiques contrefaits.

Pénurie de médecins au Maroc : Le système de santé à bout de souffle

La pénurie de médecins persiste au Maroc. Par ailleurs, la réduction de la durée de formation en médecine suscite actuellement une vive protestation de la part des étudiants.

Maroc : bientôt une taxe de 50 dirhams sur les cigarettes jetables

Mauvaise nouvelle pour les vapoteurs marocains ! Alors que le prix du tabac restera stable en 2025, le gouvernement prévoit de s’attaquer au porte-monnaie des adeptes de la cigarette électronique.

Les dattes algériennes au Maroc sous surveillance

Les dattes algériennes commercialisées au Maroc sont saines et ne constituent pas une menace pour la santé des consommateurs, ont assuré des professionnels marocains du secteur, émettant toutefois des doutes quant à la qualité de ce produit importé du...

Ces plantes qui empoisonnent les Marocains

L’intoxication par les plantes et les produits de pharmacopée traditionnelle prend des proportions alarmantes au Maroc. Le Centre antipoison du Maroc (CAPM) alerte sur ce problème de santé publique méconnu du grand public.