Dans une interview accordée à SRNTnews, l’expert, membre du comité scientifique et technique marocain, a indiqué que « les dernières recherches indiquent que l’immunité collective, premier espoir pour étouffer la propagation du virus, n’est plus une solution. Le vaccin s’est avéré insuffisant pour empêcher et bloquer l’infection des personnes vaccinées ainsi que la transmission du virus par celles-ci ».
Bien que le vaccin protège contre les cas sévères du Covid, il ne permettra pas d’atteindre l’immunité collective, précise M. Hamdi.
« Nous misions sur l’immunité collective, car il était attendu qu’une fois une grande proportion de la population sera immunisée, la minorité qui n’est pas vaccinée sera protégée. On supposait que si, par exemple, 80 % de la population est immunisée, soit par le vaccin ou suite à une infection, cette tranche jouera le rôle d’une barrière immunitaire protégeant les 20 % restants qui n’ont pas pu être vaccinées pour une raison ou une autre, car le virus ne pourrait plus se répandre », explique Dr. Hamdi.
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Se basant sur les données publiques communiquées par le ministère de la Santé (objectifs de vaccination, doses administrées, stock disponible et immunisation naturelle), le scientifique a estimé que le variant Delta a changé la donne, précisant que « les personnes vaccinées sont 3 à 4 fois plus protégée d’une infection au Covid. Pourtant, avec le variant Delta, malheureusement, même les personnes vaccinées peuvent être contaminées ».
« Les personnes âgées vont perdre leur immunité très vite par rapport aux jeunes. Notre campagne a démarré en janvier avec les personnes âgées, si l’opération tarde trop, on risque d’avoir des personnes qui perdent leur immunité » a-t-il souligné.
Pour éviter justement ce scénario, il y a des moyens comme faire un vaccin de rappel. Soit on vaccine d’autres personnes en ratissant un peu plus large au-delà de la cible afin de compléter le nombre requis pour l’immunité de groupe. Tout cela pour dire que le chiffre de l’immunité vaccinale dépend aussi de la durée des anticorps, a-t-il conclu. En clair, le Dr Hamdi recommande une troisième dose.