Les chercheurs de cette étude, publiée le 22 décembre 2020 estiment que certains lymphocytes seraient capables de déclencher à nouveau, une production d’anticorps en cas de ré-exposition au virus. L’étude australienne a été effectuée sur la base de 36 échantillons prélevés auprès de 25 patients atteints du Covid-19, qui ont été classés selon trois niveaux à savoir : six étaient atteints d’une forme grave de la maladie nécessitant une assistance respiratoire, alors que trois avaient une forme modérée nécessitant une hospitalisation. Quant aux 16 autres, ils avaient tous, une forme bénigne.
Poursuivant leurs explications, les scientifiques disent avoir comparé ces échantillons, prélevés chez ces patients les 4ᵉ et 242ᵉ jours après l’apparition des symptômes aux échantillons de 36 patients sains, au sein desquels a été ensuite inséré le virus afin de s’assurer avec certitude de la réponse (ou non) de l’organisme à une infection au virus. « Dans chacun des échantillons, des anticorps contre le Covid-19 ont bel et bien été produits », confirment les auteurs de l’étude.
Mieux, cette conclusion a été également confirmée par une autre étude réalisée par des chercheurs américains de l’Institut d’immunologie de La Jolla (Californie). Pour les chercheurs, cette nouvelle étude, publiée en décembre dernier également, s’est penchée sur la réponse immunitaire de 188 patients ayant contracté le Covid-19, dont 43 échantillons de personnes infectées depuis plus de six mois.
« Pour la grande majorité de la cohorte, soit 95 % des anciens malades, les données montrent qu’au moins trois composants de la mémoire immunitaire sont présents cinq à huit mois après apparition des symptômes », souligne-t-on. Shane Crotty, co-auteur de l’étude fait observer que les anciens malades peuvent bénéficier « d’une immunité protectrice, au moins contre une forme grave de la maladie pendant huit mois et probablement bien au-delà ».