Maroc : la situation épidémiologique passe au niveau orange
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Une étude menée par l’équipe scientifique de l’épidémiologiste Jaafar Heikel prouve que si la dose de rappel est devenue une nécessité dans de nombreux pays dont le Maroc, c’est parce que la vaccination perd en efficacité au fil des mois. L’étude a été réalisée sur un échantillon de 543 Casablancais.
Plusieurs éléments concernant la pandémie (vaccination, contamination, genre et symptômes) ont été pris en compte par l’étude menée par cette équipe scientifique. « Nous avons observé que 64.5 % des personnes contaminées ont contracté la maladie trois mois après la deuxième dose. La moyenne globale de contamination post vaccinale était de 108 jours », explique Pr Heikel qui a dirigé cette étude menée sur 543 Casablancais. Aussi, « 14 % de cet échantillon avaient contracté la maladie 6 mois après la réception de la dernière dose du vaccin anti-Covid-19 », rapporte SNRTnews.
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Cette étude, selon le spécialiste, révèle la nécessité de renforcer le système immunitaire avec une troisième dose. « Pour notre étude, on avait des échantillons de moins d’un mois, de 1 à 3 mois et de 3 à 6 mois et plus de 6 mois. On a constaté qu’avec le temps la probabilité de se faire contaminer augmente, particulièrement après le 3ᵉ mois ». une dose importante surtout avec l’apparition du variant Omicron qui a fait exploser les cas de contamination. « La probabilité de se faire contaminer lorsqu’on est en contact avec Omicron est de 70 %. La protection contre Omicron et contre la transmission n’est que de 30 % lorsqu’on est en contact avec le virus », explique l’épidémiologiste.
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L’étude a également montré que le genre et l’obésité n’ont aucune influence sur la réponse immunitaire. « Nous avons constaté qu’il n’y a pas de différence entre les hommes et les femmes ni entre les patients obèses et ceux qui n’ont pas de problème de surpoids ». Toutefois, l’étude précise que les personnes ayant un schéma vaccinal complet sont plus à l’abri de la maladie, surtout de sa forme grave que les personnes non vaccinées ».
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Mais tout n’est pas que négatif dans les résultats préliminaires de cette étude qui explique que 98.5 % des personnes complètement vaccinées présentent des formes bénignes du Covid-19. Il rappelle que la vaccination « réduit de manière significative la transmission du virus, sans toutefois pouvoir l’annihiler ». C’est pour cela que le Pr Heikel invite à faire d’autres études afin d’informer et de sensibiliser les citoyens sur l’importance de la vaccination et la nécessité d’avoir un schéma vaccinal complet.
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