
Maroc : un SDF tué, deux SDF arrêtés
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La situation des sans domicile fixe (SDF) devient de plus en plus préoccupante au Maroc. Ces derniers jours, deux sont décédés à cause du froid critique que vit actuellement le pays, et le troisième a été emporté dans la rue et dans l’indifférence totale des autorités, par une infection au coronavirus.
Dans un espace public près de la mosquée Al-Massira dans le quartier de Yaqoub El Mansour, un premier SDF, toussotant et vivant dans la rue comme plusieurs autres, est conduit par des jeunes du quartier à l’hôpital, où il a été testé positif au coronavirus. Malgré cela, il a été renvoyé « chez lui dans la rue », où il décèdera un jour plus tard, dans l’indifférence totale et surtout, celle des autorités sanitaires, fait part Hespress, ajoutant que, deux autres ont succombé au froid. Voilà qui expose la condition vulnérable des SDF au Maroc, surtout en cette période hivernale où la température descend à des niveaux extrêmement bas, les exposant à plusieurs types de risques pour leur santé.
Mais, « quelles que soient les raisons de la justification de la présence de ces personnes dans la rue, il est totalement inacceptable que nous atteignions un stade où nous les regardons mourir à cause du froid », s’est indignée Nisrine Louzi, présidente de l’Association « Nous sommes tous avec vous ». Bien que les autorités aient ouvert un certain nombre de salles publiques et des écoles pour loger les personnes vivant dans la rue dans le contexte de la crise sanitaire, ces dernières se sont à nouveau retrouvées à la rue, après la reprise des activités dans ces centres. Mais depuis, les autorités ne sont plus revenues sur les conditions de leur hébergement.
Pour la présidente de l’association, « si les SDF sont soumis à des négligences de la sorte, au laxisme et au désintéressement total et plus, c’est parce qu’elles ne sont pas des voix électorales », déplore-t-elle, soulignant « qu’une infime partie des attentions qu’ils reçoivent pendant la saison hivernale, est souvent temporaire et est juste de l’ordre du « m’as-tu vu », et après cela, le déluge ». Ces groupes vulnérables de citoyens marocains « ne comptent pour rien dans notre société, c’est malheureux et indigne », s’est-elle révoltée.
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