Nissan invite l’Égypte à suivre l’exemple du Maroc

27 décembre 2020 - 20h20 - Economie - Ecrit par : J.K

En 2019, l’Égypte a supprimé les droits de douane sur les voitures importées de l’Union européenne, sans modifier les droits de douane sur les pièces. Mécontent, Nissan, le groupe automobile japonais, suggère au Caire de suivre le modèle de production locale de composants et le régime fiscal du Maroc.

Il n’est pas logique que les groupes automobiles implantés en Égypte paient des droits de douane sur les pièces importées pour l’assemblage local, alors que de telles taxes ne sont pas appliquées aux véhicules complets importés, a indiqué le Sud-africain Mike Whitfield, directeur général pour l’Afrique de Nissan, premier producteur de véhicules en Égypte, soulignant que «  la filière d’assemblage automobile en Égypte a besoin d’être protégée  », avec la certitude que si cela devenait une réalité, le Caire pourrait devenir un hub régional de production de véhicules, rapporte Jeune Afrique.

«  Le gouvernement égyptien a trouvé en 2020 le bon équilibre entre la protection contre la pandémie et le maintien de l’activité économique  », a affirmé Mike Whitfield, estimant que «  le gouvernement pourrait encore aider à accroître la taille du marché local en facilitant l’accès du plus grand nombre d’Égyptiens au crédit automobile  ». Par ailleurs, en juin 2019, le groupe Mercedes -Benz a signé un protocole d’accord avec le gouvernement. Sans oublier que la production de la première voiture électrique égyptienne assemblée localement par la société chinoise Dongfeng Motor, devrait démarrer d’ici fin 2021.

Pour les analystes du cabinet de conseil Lynx Strategic, basé au Caire, «  la faiblesse des investissements en R&D, a conduit à la production de composants automobiles à faible valeur ajoutée en Égypte  », suggérant ainsi des exemptions de droits de douane pour les équipements importés utilisés en R&D.

Il faut noter que les filières automobiles les plus complètes du continent sont en Afrique du Sud et au Maroc. Et ceci grâce aux dialogues entre gouvernement, Industrie et partenaires sociaux. Ce qui montre que le dialogue est primordial pour le développement de ce secteur, a souligné Mike Whitfield.

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