France : reprise de l’enquête sur la mort de Zineb Redouane
Après le dépaysement de l’affaire à Lyon l’été dernier, l’enquête sur la mort de Zineb Redouane, 80 ans, reprend. L’octogénaire avait été blessé en plein visage par une grenade...
Mort de Zineb Redouane à Marseille : le rapport disculpe la police
Plus d’un an après le décès de Zineb Redouane, frappée par une grenade devant sa fenêtre, au 4ᵉ étage de la rue des Feuillants à Marseille, le rapport d’expertise balistique est désormais disponible. Il disculpe la police et conclut à un tir accidentel.
Dès la publication des résultats du rapport de 75 pages, la fille de la défunte n’a pas tardé à s’y opposer : “Je n’y crois pas”, a-t-elle lâché, rappelle Le Monde. En clair, l’octogénaire a été touchée accidentellement par un tir de grenade. D’après les conclusions de ce rapport, “l’arme a été utilisée selon les préconisations et les procédures d’emploi en vigueur dans la police nationale”. La maman de Milfet Redouane, grièvement blessée n’a pas survécu. Elle est décédée le lendemain, à l’hôpital, sur la table d’opération.
S’en est suivie une bataille juridique entre la famille de la victime et les forces de sécurité. Si pour sa fille, redoutant les conclusions de ce rapport, le dépaysement de l’affaire avait été réclamé, Me Bouzrou, avocat de la famille estime que l’information judiciaire sur la mort de Zineb Redouane initialement ouverte à Marseille a depuis été dépaysée à Lyon. “Nous avions raison de considérer qu’il était impossible dans ce dossier d’obtenir justice à Marseille”, a ajouté Me Bouzrou, l’avocat de la famille.
À l’en croire, il s’agit d’un tir qui a touché la défunte dans sa phase montante, “c’est donc un tir tendu face à un immeuble d’habitation. Comment peut-il être considéré comme règlementaire ?, a martelé l’avocat ".
Rappelant l’incident, le quotidien indique que de violents incidents avaient éclaté au pied de son immeuble. En tout, 200 grenades ont été tirées, ce jour-là, selon les auditions de l’IGPN et plusieurs fonctionnaires entendus.
Quant à l’exploitation des images de vidéosurveillance, elle montre un CRS qui effectue un tir “en cloche”, en direction de l’immeuble de l’octogénaire, puis regarde à plusieurs reprises en hauteur, face à lui. Décidée à obtenir gain de cause, la famille de l’octogénaire a de son côté porté plainte pour “violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner”
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