Le Maroc possède 70 % des réserves mondiales de phosphate, un minerai utilisé pour produire les engrais alimentaires. De quoi faire du royaume un garant de la sécurité alimentaire mondiale.
Pour l’édition 2004 du SIAL (Salon international de l’alimentation) qui s’est tenu entre le 17 et le 21 octobre au Parc des expositions de Paris Villepinte, le Maroc était présent et bien présent. En effet, plus d’une cinquantaine d’entreprises, représentant un large éventail de produits agroalimentaires, ont pu exposer, sous la conduite du CMPE (Centre marocain de promotion des exportations), leurs produits et leur savoir-faire aux côtés des grands producteurs du monde.
Si le SIAL est avant tout un grand rendez-vous des professionnels qui y arrivent avec un agenda de rendez-vous bouclé longtemps à l’avance, il est, pour les 135 000 visiteurs attendus, un formidable espace (200 000 m2) de découverte des contenus des assiettes d’aujourd’hui et de demain. Car ce salon est conçu d’abord comme un observatoire de l’innovation alimentaire mondiale et un révélateur des tendances de la consommation.
135 000 visiteurs et un espace d’exposition de 20 ha
Pour ce qui est de la filière agroalimentaire nationale, la branche des conserves (sardines, anchois, thon, olives...) était présente en force. Mais on ne peut pas dire que les exposants marocains offraient un panorama complet de ce qui se fait dans le pays en matière d’alimentation. De grands groupes, exportateurs de surcroît, étaient absents de ce salon, ce qui ne peut qu’intriguer le visiteur non averti. L’éclairage vient de Mounir Bensaid, DG du CMPE, dont l’organisme s’est occupé de toute l’organisation du pavillon marocain.
Pour lui, « le Maroc est aujourd’hui connu mondialement pour la qualité de ses produits alimentaires, et les entreprises présentes au Sial sont celles qui viennent finaliser des contrats déjà bien ficelés au moins six mois à l’avance ». Et d’ajouter, « maintenant, il y a tellement de salons alimentaires spécialisés à travers le monde que les entreprises sont obligées de faire des choix et aller là où est leur intérêt ». En d’autres termes, les vins marocains, dont la réputation n’est plus à faire, sont par exemple absents parce qu’il y a un salon à Bruxelles, entièrement dédié à ce type de produits, et c’est là que leur business se fait. On peut parier aussi que si les fruits et légumes frais ne sont pas très présents, c’est en raison de l’approche de la deuxième édition du Sifel Maroc 2004, prévue du 2 au 5 décembre 2004 à Agadir.
Néanmoins, on a pu rencontrer au Sial des exportateurs marocains de fruits et légumes venus en tant que visiteurs pour ne pas rater l’occasion de se tenir informés des toutes dernières technologies. En effet, « nul besoin aujourd’hui de posséder des terres et de les cultiver pour être dans la filière », explique un exposant belge. Sa société importe du Maroc des olives en vrac, des anchois, et d’autres produits pour lancer bientôt des plats conditionnés et variés d’amuse-gueules. C’est sa valeur ajoutée, dit-il, qu’il met sur le marché
M.M. - La Vie Economique
Ces articles devraient vous intéresser :