Le Maroc n’est pas « un pays va-t-en-guerre », mais ...

Dans une vidéo d’Elbit Systems, on voit une roquette atteindre sa cible, un camion usagé des Forces armées royales (FAR), située à 150 km. « La séquence confirme que le système de lance-roquettes multiples PULS est désormais pleinement opérationnel. Il a été entièrement livré au Maroc, tout comme le système Barak MX », affirme Abdelhamid Harifi, consultant militaire auprès de Médias24.

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L’expert met en avant la réactivité de l’industrie israélienne par comparaison à l’américaine. « Le délai de livraison (des PULS) n’a pas dépassé 6 mois », a-t-il indiqué. « C’est l’un des avantages majeurs avec les fabricants israéliens : la rapidité dans l’exécution des contrats, contrairement à la lourdeur administrative, logistique et industrielle de nos partenaires américains ». Pour rappel, le Maroc a commandé des HIMARS américains dont la livraison est prévue pour fin 2027.

Avec le système PULS, le Maroc renforce sa capacité de dissuasion, en attendant le HIMARS. « Le choix du PULS répond à une volonté claire de renforcer la force dissuasive du Maroc, face à une montée inquiétante des hostilités verbales de l’Algérie », développe Harifi, soulignant que le royaume se prépare à toute éventuelle attaque armée. « Nous ne sommes pas un pays va-t-en-guerre, mais nous nous équipons pour être prêts si la guerre nous est imposée ».

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Le Maroc « a opté pour toute la gamme de missiles et de roquettes proposée pour ce système, avec des portées pouvant atteindre jusqu’à 300 km », ajoute l’expert, précisant que cette « arme chirurgicale » est capable d’atteindre des cibles militaires et civiles stratégiques comme « les dépôts de carburant, les bases aériennes et les systèmes de défense anti-missile ».

À ce jour, les FAR comptent deux types de lance-roquettes multiples : le PHL-03/AR2 chinois, d’une portée de 140 km, et le PULS israélien d’une portée de 300 km. Ajoutés au HIMARS américain en attente de livraison, ils offrent au Maroc « une puissance de feu stratégique, une mobilité accrue et un outil de dissuasion massive » et renforcent « les capacités de projection et de défense des Forces armées royales », note l’expert.