Dans une interview accordée au Parisien en marge de la sortie du film Mercato de Tristan Séguéla, dans lequel il incarne un agent de joueurs de football, Jamel Debbouze se prononce sur les élections en France et surtout sur la thématique de prédilection du Rassemblement national : l’immigration. « À toutes les élections depuis vingt piges, j’ai été désagréablement surpris de voir que la France se méfiait de plus en plus d’elle-même », a-t-il déclaré. Il dit constater que l’immigration est pointée du doigt à toutes les élections.
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« C’est injuste : l’immigration rapporte 15 milliards à la France. Mais j’ai envie de rester optimiste », a-t-il affirmé, sans toutefois donner la source d’un tel chiffre. L’humoriste déplore les « disparités croissantes » dans le pays et le fait que les immigrés soient, selon lui, « affublés de tous les maux ». Il indique comment faire tomber le RN : « La seule manière de dégommer le RN (Rassemblement national), c’est la solidarité, l’intelligence et l’ouverture d’esprit. »
La prochaine élection présidentielle française aura lieu en 2027. Jamel Debbouze dit attendre « un programme social fort » Il poursuit : « J’ai été élevé par Bernard Hugo, l’ancien maire (PCF) de Trappes. En réalité, il n’était ni communiste, ni de gauche, ni de droite : il était humaniste. » L’humoriste de 49 ans estime que la France a besoin de cette approche pour « recréer du lien » au sein de la population.
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Évoquant la présidentielle française de 2022, il confie avoir voté pour Emmanuel Macron « par dépit au deuxième tour. » Jamel Debbouze a été par ailleurs interrogé sur sa présence en octobre dernier dans la délégation accompagnant le président français au Maroc. Il a précisé avoir été « invité par le Maroc », une invitation « validée par la France ». Et de conclure : « J’ai choisi de ne pas être dans la délégation, j’ai pris un billet Ryanair. C’était important d’être là-bas parce qu’on a tellement souffert des restrictions de délivrance de visas. C’était un étouffoir, après deux ans de confinement à cause du Covid ».