Cette ville marocaine pourrait rivaliser avec Marrakech

Grâce à la relance du projet de la station touristique Essaouira-Mogador qui mobilise les investisseurs étrangers, Essaouira se pose en concurrent de Marrakech. Le gouvernement d’Aziz Akhannouch et un consortium mené par le milliardaire égyptien Samih Sawiris, aux côtés de son compatriote Hussain Al Nowais – magnat de l’hôtellerie – et l’homme d’affaires émirati Hossam Al Shaer ont signé un premier accord de 230 millions de dollars. Ces trois investisseurs étrangers vont financer 50 % des 500 millions d’euros nécessaires sur dix ans pour la réalisation du projet touristique. Initié depuis 2006 dans le cadre du plan Azur, ce projet touristique peinait à se concrétiser en raison du manque de financement.

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L’engagement de ces trois investisseurs étrangers apporte une bouffée d’oxygène au projet de la station touristique Essaouira-Mogador. « Cet investissement massif ne manquera pas de propulser Essaouira sur le devant de la scène touristique internationale », estimait fin décembre la ministre du Tourisme, de l’Artisanat et de l’économie sociale et solidaire, Fatim-Zohra Ammor. La réalisation de ce projet positionnera davantage la Cité des Alizées sur l’échiquier touristique marocain voire mondial. « Cette destination peut renforcer davantage l’offre touristique du Maroc. Mais pour cela, il faut plus d’investissement », explique Abdellatif Abouricha, chargé de mission au Conseil régional du Tourisme de Marrakech auprès de Challenge.

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Essaouira se situe au bord de l’Océan Atlantique. Nombreux sont les touristes et habitants de Marrakech qui se ruent vers la plage de son centre-ville pendant l’été. La ville rouge ne dispose pas de cet atout. C’est une ville enclavée. Mais la Cité des Alizées aura fort à faire pour rivaliser avec Marrakech. Contrairement à la ville rouge, Essaouira a encore des progrès à faire en matière d’infrastructures modernes. « Transport, hébergement et services touristiques. Ces lacunes, s’ils ne sont pas comblés, pourraient freiner son ambition de rivaliser avec d’autres grandes destinations marocaines », souligne Abdellatif Abouricha.

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Il affiche tout de même de l’optimisme :
« Aujourd’hui, un tiers des visiteurs d’Essaouira sont issus du tourisme interne, ce qui souligne son potentiel de développement à court et moyen terme. La réalisation complète de la station touristique Essaouira-Mogador pourrait donc marquer un tournant pour la ville, en renforçant sa compétitivité sur la scène touristique internationale, à condition que les investissements nécessaires soient mobilisés pour relever les défis persistants », se persuade Abouricha.