Victoire judiciaire en Espagne pour la famille royale marocaine

9 octobre 2024 - 11h00 - Espagne - Ecrit par : P. A

Eurosemillas, géant espagnol de l’agroalimentaire basé à Cordoue, et producteur de la variété protégée de mandarine Tang Gold, a perdu en septembre son procès contre Nadorcott Protection, appartenant à la famille royale marocaine, et productrice de la variété protégée de mandarine Nadorcottt.

Le tribunal de l’UE a confirmé en septembre la protection de la variété de mandarine Nadorcott que contestait Eurosemillas, productrice de la variété de mandarine Tang Gold. Les deux variétés sont protégées par l’Office communautaire des variétés végétales (OCVV) qui avait rejeté en 2020 un recours de la société de Cordoue, le jugeant « infondé ». Le recours visait à vérifier « si la protection de Nadorcott était conforme ou non », a déclaré la PDG d’Eurosemillas, Ana Cano, au journal El Diario.

Des chercheurs américains et marocains se sont intéressés à la découverte dans les années 80 d’un agriculteur marocain, El Bachir Nadori, dont les mandarines pouvaient mûrir sans graines grâce à une pollinisation croisée aléatoire. Cette variété a été par la suite enregistrée en 2006 par la société Nadorcott Protection, dont la valeur nette en 2015 était estimée à 5,7 milliards de dollars, selon Forbes.

À lire : La famille royale marocaine gagne une bataille judiciaire en Espagne

En 2013, Eurosemillas a réussi à obtenir des autorités espagnoles la reconnaissance de ses mandarines Tango Gold comme une nouvelle variété qu’elle a enregistrée dans l’UE. D’où le conflit. Après avoir été déboutée par le tribunal de l’UE en septembre, l’entreprise de Cordoue n’a pas précisé si elle fera appel de la décision. « Nous réfléchissons à cette option », a confié la PDG d’Eurosemillas.

En juillet 2013, la Commission nationale des marchés et de la concurrence (CNMC) a condamné le Club des variétés végétales protégées à une amende de 5 millions de dollars pour « comportement anticoncurrentiel » dans la gestion des mandarines Nadorcott, suite à une plainte de l’association ASAJA. La Cour nationale vient d’annuler cette amende et d’enjoindre la CNMC à restituer les fonds perçus.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Espagne - Droits et Justice - Agriculture - Cordoue - Famille royale marocaine

Aller plus loin

La famille royale marocaine gagne une bataille judiciaire en Espagne

La Cour de justice de l’Union européenne vient de trancher en faveur de Nadorcott Protection, propriété de la famille royale marocaine et productrice de la variété protégée de...

Un agriculteur de Murcie gagne son procès contre Mohammed VI

La Cour suprême vient de trancher contre le roi Mohammed VI et en faveur de l’agriculteur de Murcie accusé d’avoir exploité sans autorisation la variété protégée de mandarine...

Un agriculteur espagnol attaque la famille royale marocaine

Le Tribunal de l’Union européenne a entendu mardi les arguments de l’entreprise Eurosemillas, spécialisée dans la production de semences sélectionnées, qui demande l’annulation...

La famille royale marocaine gagne une bataille judiciaire en Espagne

La Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) a tranché en faveur de la famille royale marocaine engagée dans une bataille judiciaire contre un agriculteur de Murcie, en...

Ces articles devraient vous intéresser :

Maroc : WhatsApp banni pour la Gendarmerie royale

Suite à la décision de justice annulant un procès-verbal dressé via WhatsApp, la Gendarmerie royale a invité les commandements régionaux, casernes, centres et patrouilles au respect strict des textes en vigueur et à éviter d’envoyer tout document via...

Poupette Kenza : compte Instagram désactivé après des propos « antisémites »

L’influenceuse aux plus d’un million d’abonnés sur Instagram, Poupette Kenza, se retrouve au cœur d’une vive controverse après avoir tenu des propos jugés antisémites. Dans une story publiée le 15 mai 2024, elle affirmait sans équivoque son soutien à...

Un MRE expulsé après 24 ans en France

Un ressortissant marocain de 46 ans, résidant en France depuis 24 ans, a été expulsé en février dernier, suscitant l’émoi et soulevant des questions quant à l’application de la loi Darmanin sur l’immigration.

Maroc : la quête d’autosuffisance en dattes face aux défis climatiques

Le Maroc est le septième producteur mondial de dattes, avec un volume de 170 000 tonnes par an. Toutefois, des défis restent à relever pour le développement de la filière et satisfaire la demande nationale.

Pastèques marocaines : une dégringolade des exportations vers l’Europe

Les exportations marocaines de pastèque ont enregistré une baisse inquiétante au premier semestre de l’année 2024 en raison de la faible demande des pays européens. Une situation qui affecte les exportateurs, déjà confrontés à la réduction de la...

Corruption : des élus locaux pris la main dans le sac

Abdelouafi Laftit, ministre de l’Intérieur, tente d’en finir avec la corruption et la dilapidation de deniers publics. Dans son viseur, une trentaine de présidents de commune et de grand élus dont il a transféré les dossiers devant l’agent judiciaire...

Maroc : un magistrat sévèrement sanctionné

Le Conseil supérieur du pouvoir judiciaire vient d’ordonner la révocation d’un juge exerçant dans un tribunal de première instance, condamné pour corruption. Le magistrat a été pris en flagrant délit, alors qu’il recevait la somme de 500 dirhams de la...

Intermarché bannit la fraise marocaine

Afin de valoriser des produits de saison et du terroir français, le groupement Les Mousquetaires, qui chapeaute les enseignes Intermarché et Netto, a pris une décision radicale : bannir les fraises et les cerises de ses étals durant les mois de...

Pastèques : le Maroc perd du terrain sur le marché européen

Au premier semestre 2024, les exportations marocaines de pastèques vers l’Europe ont baissé de 50,31 % par à la même période de l’année dernière.

Maroc : l’huile d’olive devient un luxe

Au Maroc, le prix de l’huile d’olive augmente fortement. En cause, la sécheresse et les vagues de grande chaleur qui ont touché la production de ce petit fruit indispensable aux saveurs des mets des Marocains.