Revenant sur l’arrivée en Espagne en avril 2021 de Brahim Ghali, le leader du Polisario, qui avait déclenché une grave crise diplomatique avec le Maroc, l’ancienne ministre des Affaires étrangères espagnole, Arancha González Laya, a déclaré que l’Espagne n’a fait qu’accueillir un « citoyen espagnol » qui avait besoin d’un traitement contre le Covid-19.
« L’Espagne a accueilli un citoyen espagnol, Brahim Ghali, pour qu’il soit soigné contre le Covid. C’est aussi simple que cela », a résumé l’ancienne ministre dans une interview accordée à The Diplomat in Spain, relayée par Europa Press. Pour rappel, lors du procès contre Ghali dans cette affaire, le leader du Polisario avait apporté la preuve de sa nationalité espagnole.
González Laya a évité de répondre à la question de savoir qui d’elle, alors ministre des Affaires étrangères, ou de la Moncloa, avait autorisé le transfert de Ghali depuis l’Algérie et son admission dans un hôpital de Logroño, la jugeant « totalement inutile ». « Nous n’avons pas à nous poser cette question lorsqu’il s’agit d’un citoyen espagnol », a-t-elle affirmé.
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Le Maroc avait-il été informé de cette décision à temps ? À cette question, l’ancienne ministre a répondu que « toutes les étapes appropriées dans une relation diplomatique avec un pays voisin et ami ont été suivies. Mais je crois que cela ne devrait pas empêcher l’Espagne d’accueillir un citoyen espagnol pour être soigné en Espagne ».
Sur la manière dont la crise avec le Maroc, née de l’accueil de Brahim Ghali en Espagne, a été gérée et qui a conduit à son départ du gouvernement en juillet 2021, González Laya a confié n’avoir « rien à reprocher à personne » dans cette affaire et qu’elle ne va pas « réécrire l’histoire », assurant que c’était « un grand honneur » pour elle d’avoir été ministre des Affaires étrangères pendant près de deux ans.