Le tourisme représente environ 7 % du PIB et génère plus de 500 000 emplois directs, soit environ 5 % de la population active marocaine. C’est ce qui ressort du dernier rapport de la banque mondiale sur la situation économique du Maroc.
La Banque mondiale, la Société Financière Internationale (SFI) et Oxford University Press viennent de publier le très attendu Doing Business 2005. Un rapport annuel qui analyse l’impact du cadre juridique et réglementaire sur le climat des affaires en passant en revue ce qui se fait dans 145 pays dont le Maroc qui, à ce titre, se trouve cité à plusieurs reprises en bien mais aussi sous des aspects désavantageux.
Ainsi, s’agissant du premier volet du rapport, qui concerne la création d’entreprises, les auteurs ont souligné l’importance des réformes opérées au Maroc en termes de simplification des formalités administratives et juridiques. Le rapport classe ainsi le Maroc parmi les cinq premiers pays au monde où les réformes ont été spectaculaires, au titre de l’année 2003, en appuyant ce constat par le nombre de créations d’entreprises, qui a progressé de
21 % en 2003. Les quatre autres pays sont la France, la Turquie, la Slovaquie et l’Ethiopie. Au Maroc, les experts ont dénombré, en tout et pour tout, cinq formalités à accomplir pour la création d’une entreprise, un des chiffres les plus bas, surtout si l’on sait que, dans d’autres pays, parfois développés, la création et l’enregistrement d’une nouvelle entreprise est plus laborieux.
Pour les délais nécessaires à la création d’une entreprise, la performance du Maroc est aussi très respectable, avec une durée moyenne de 11 jours. A titre d’exemple, 58 jours sont nécessaires au Mexique, 43 en Egypte, 14 en Tunisie et 54 en Grande-Bretagne ! Le rapport explique cette performance du Maroc, entre autres, par l’instauration des Centres régionaux d’investissements (CRI), assimilés à des guichets uniques.
Le Maroc bien noté pour l’information des actionnaires
Deux autres domaines où le Maroc fait une assez bonne prestation parmi les 145 analysées : la protection des investisseurs et, dans une moindre mesure, la résiliation des contrats. Pour le premier, le Maroc est considéré comme un pays où les entreprises sont plutôt transparentes en matière d’information des actionnaires, avec une notation de 4 sur une échelle de 0 à 7, devançant de loin l’Egypte et la Turquie qui ont recueilli toutes les deux la note de 2 reflétant le manque de transparence dans la gestion des entreprises.
Pour le second point, la résiliation d’un contrat commercial au Maroc peut prendre, selon l’étude, 240 jours en moyenne et coûter environ 17 % de la valeur de la créance.
Cependant, quand il s’agit d’analyser les relations entre employeurs et employés, les choses semblent aller moins bien au Maroc. La preuve en est qu’il est classé parmi les 10 pays au monde où il est le plus difficile d’embaucher du personnel. Selon le document de la Banque mondiale et de la SFI, les contrats de travail au Maroc ne sont pas clairs et ne stipulent pas toujours les engagements des parties. En d’autres termes, les contrats de travail sont inadaptés.
Concernant le licenciement du personnel, le Maroc figure parmi les pays où il est plutôt difficile et surtout coûteux de se séparer d’un employé. Selon le rapport, un licenciement coûte en moyenne deux ans de salaire à un employeur au Maroc, contre sept mois seulement en Tunisie, quatre en Algérie ou encore un mois de salaire seulement à Singapour.
Il faut espérer que, d’ici à 2006, pour la prochaine édition de Doing Business, les effets de l’application du nouveau code de travail auront permis au Maroc d’améliorer ses performances en matière de relations employeurs-employés
Concernant le licenciement, le Maroc figure parmi les pays où il est plutôt coûteux de se séparer d’un employé. Il en coûte, en moyenne, deux ans de salaire à un employeur au Maroc, contre sept mois seulement en Tunisie, quatre en Algérie, un seul
à Singapour.
S.B.- La Vie économique
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