
Des Marocains condamnés à mort en Somalie
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Salima R., 33 ans, a été condamnée mercredi à Paris à deux ans de prison ferme pour avoir passé quatre ans en Syrie avec son mari, un ancien membre de l’organisation de l’État islamique (EI). La jeune femme, qui a déjà passé deux ans en détention provisoire, de 2018 à 2020, est ressortie libre du tribunal.
La prévenue est accusée d’« association de malfaiteurs terroristes » et d’avoir emmené ses enfants en Syrie, une zone de guerre, pour y rejoindre son mari et leur père, Rachid M., tué en 2016 par un drone américain alors qu’il combattait pour l’État islamique. Pour ces faits, elle a été condamnée par la cour d’assises spéciale à cinq ans de prison, dont trois avec sursis. Comparaissant libre, Salima R., ayant déjà passé deux ans en détention provisoire, de 2018 à 2020, est ressortie libre du tribunal, rapporte Le Parisien.
Actuellement, la jeune femme travaille en tant qu’animatrice dans une maison de retraite. À la barre, elle affirme avoir volontairement adhéré aux idéaux de Daech, mais n’avoir jamais participé à aucun acte de violence ou de guerre. Née à Sens (Yonne) de parents marocains, Salima s’est mariée avant ses 17 ans avec Rachid M. qui résidait à Trappes (Yvelines). Le couple a rejoint la Syrie au printemps 2014, après un séjour de quelques mois en Égypte.
À lire : France : une Franco-marocaine rapatriée de Syrie avec ses deux enfants
Salima R. a participé au « djihad du ventre », a expliqué une enquêtrice de la DGSI entendue par la cour, soulignant que l’accusée qui avait deux enfants, en a eu trois autres en Syrie et était enceinte d’un sixième lorsqu’elle a été rapatriée en France. Les cinq premiers enfants ont été placés en familles d’accueil. Le sixième, né en prison en France, a été confié à ses grands-parents.
Alors que l’accusation a requis 13 ans de réclusion contre Salima, son avocate, Adélaïde Jacquin, a plaidé pour une peine « adaptée à la personne qu’elle est devenue aujourd’hui ». Finalement, la cour a condamné la jeune femme à cinq ans de prison dont trois avec sursis. Selon les données du ministère de la Justice, une soixantaine de femmes ont été incarcérées en France, à leur retour de Syrie. En tout, quelque 1 500 Français auraient rejoint Daech et 500 enfants y seraient nés.
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