Dès son retour en France, elle a été arrêtée et présentée à un juge d’instruction parce que visée par un mandat d’arrêt, selon le Parquet national antiterroriste (Pnat). Pour le moment, ses enfants ont été pris en charge dans le cadre d’une procédure d’assistance éducative.
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Son avocate se réjouit et plaide pour les autres encore détenus dans des camps syriens et ceci dans des conditions atroces. « Je me réjouis que deux enfants, dont un très malade, aient été rapatriés avec leur mère et échappent au pire. Mais l’arbitraire bat son plein. Pourquoi eux et pas d’autres ? Tant d’enfants sont aussi malades que ce petit garçon, et certains plus encore », déplore Me Marie Dosé.
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Pour l’avocate, « l’Élysée explique que la doctrine du cas par cas est terminée et persiste à trier les enfants, et à agir dans la plus grande opacité. Et les orphelins restés dans les camps dont je demande le rapatriement depuis plus de trois ans ? La France vient d’être condamnée par la CEDH et demeure butée dans son inhumanité », a-t-elle ajouté. Elle n’a pas la seule à dénoncer la politique de la France vis-à-vis des détenus français dans les camps en Syrie. Le Collectif des familles unies a également réagi. « On passe de la politique du cas par cas à celle du tirage au sort, c’est incompréhensible et scandaleux ».
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Le premier rapatriement important effectué par la France a eu lieu le 5 juillet dernier. 35 mineurs et 16 mères détenus dans des camps de prisonniers jihadistes en Syrie. Devant les plaintes des familles et le rappel à l’ordre en septembre dernier de la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH), le ministère des Affaires étrangères a indiqué qu’il était prêt à « envisager » de nouveaux rapatriements « chaque fois que les conditions le permettraient ».