L’histoire de l’équipementier remonte à 1896 avec le développement des ballons dirigeables et des aéroplanes. Durant les années 1930, l’invention du bateau pneumatique a boosté son essor. Le groupe se recentre aujourd’hui sur l’aéronautique, après la cession de ses activités marines en septembre 2007.
Il a aussi abandonné son ancienne dénomination -Zodiac- pour celle de Zodiac Aerospace, lors de l’assemblée générale du 12 janvier 2009. Car elle reflète une image plus fidèle des activités de l’un des principaux fournisseurs mondiaux de l’industrie de l’aéronautique civile. Zodiac Aerospace s’organise autour de trois métiers principaux : équipements de sécurité, systèmes embarqués et intérieurs de cabines.
20.000 employés dans le monde
Avec 150 filiales et 20.000 collaborateurs, Zodiac Aerospace a dégagé un chiffre d’affaires de 553,9 millions d’euros durant le premier trimestre de son exercice 2008/2009. En prenant en compte les acquisitions réalisées l’exercice précédent, la progression atteint 13,4%.
Le groupe tricolore a en effet réalisé trois rachats : la néerlandaise Driessen, l’américaine TIA et la française Adder. Il a, par conséquent, confirmé ses objectifs pour son exercice en cours : celui d’atteindre un résultat opérationnel courant de 306 millions d’euros, contre 235,6 millions pour l’exercice 2007/2008.
En s’implantant au Maroc, Zodiac Aerospace consolide donc sa stratégie : acquisition de sociétés spécialisées, amélioration de sa base industrielle et une dollarisation accrue de ses achats pour se protéger des fluctuations défavorables de la monnaie américaine. En mars 2008, le Groupement des industries françaises aéronautiques et spatiales (Gifas) a prévenu que « le faible niveau du dollar allait contraindre les entreprises du secteur à plus de délocalisations malgré des chiffres record réalisés l’an dernier ». Rabat en profite et continue de drainer les industriels de l’aéronautique.
Pourtant, les deux principaux constructeurs, Airbus et Boeing, ont annoncé des prévisions moins florissantes pour 2009. Il y a cinq ans, l’aéronautique comptait 5 entreprises contre 65 entreprises en 2008, selon les chiffres du Groupement des industriels marocains d’aéronautique et spatial (Gimas). Côté emploi, le groupement vise à passer de 6500 emplois à 17.000 d’ici six ans. Les opérateurs se concentrent sur l’axe Casablanca-Rabat et la zone franche de Tanger. Le technopôle de Nouaceur, par exemple, regroupe 90% du chiffre d’affaires et près de 70% des emplois.
L’aéronautique devrait produire un chiffre d’affaires de 12 milliards de DH durant les dix prochaines années. En 2006, le marché de la sous-traitance aéronautique a réalisé près de 3 milliards de DH de CA. Toutes les entreprises marocaines travaillant dans l’aéronautique ont une vocation exportatrice : 46% de la production est destinée à l’étranger, dont 39% vers la France et 5% vers les Etats-Unis.
Source : L’Economiste - F. F.