Des milliers de Marocains ont perdu leur emploi durant les derniers mois, suite au ralentissement de l’activité du secteur de la construction dont la crise risque de s’aggraver au cours de cette année et durant l’année 2009.
Selon des experts de la banque BBVA, l’une des plus importantes du pays, entre 330 et 450.000 employés du secteur de la construction, dont des dizaines de milliers de Marocains, vont perdre leur emploi durant les deux prochaines années suite à la crise de l’immobilier.
Le président du gouvernement espagnol suggère de mettre à profit les allocations de chômage qui seront accordées à ces travailleurs ou la concession de microcrédits comme voies à explorer de manière immédiate par le gouvernement pour inciter les immigrés au chômage à retourner à leurs pays.
Zapatero a affirmé que les immigrés qui veulent s’installer en Espagne doivent avoir un contrat de travail et entrer dans le pays de manière légale, réitérant l’engagement de son gouvernement à lutter contre l’immigration clandestine. "Nous continuerons à améliorer les contrôles des entrées, les expulsions et les rapatriements. Nous déploierons davantage de moyens pour contrôler les frontières et nous combattrons les réseaux de trafic des personnes", a t-il déclaré.
Selon le secrétariat d’état espagnol en charge de l’immigration, l’Espagne comptait début 2008, quelque 648.735 Marocains établis régulièrement, sur un total de 3,9 millions d’étrangers détenteurs de cartes de résidence en vigueur. Des Ong actives dans le domaine de l’immigration chiffrent entre 200 et 300.000 personnes le nombre de Marocains en situation irrégulière vivant en Espagne.