Dans une déclaration au site Hespress, l’ingénieure informaticienne originaire du Yémen a confié avoir fait connaissance avec le réalisateur marocain, Marouane Chiguer, sur les réseaux sociaux. La relation amoureuse avait pris une nouvelle tournure, et ils décidèrent d’officialiser leur union en 2017.
Pour cause de guerre, les autorités yéménites avaient refusé d’octroyer le visa au citoyen marocain, en 2018, obligeant le couple à avoir recours au ministère des Affaires étrangères marocain, qui n’avait malheureusement pas donné suite à leur requête.
En 2019, le réalisateur est parvenu à obtenir un visa marocain pour son épouse, à travers un bureau d’immigration au prix de 2.500 dollars. Mais, cette démarche n’a fait qu’empirer les choses, suite à l’arrestation de la ressortissante yéménite à l’aéroport pour falsification d’un document consulaire.
Les époux ont été retenus pendant plusieurs jours à l’aéroport, avant que les autorités ne décident de les séparer en rapatriant la jeune femme à Dubaï. Mais, l’aventure du couple ne s’est pas arrêtée là. Partis à l’ambassade du Maroc en Malaisie, leur demande de visa a été encore une fois refusée.
L’avocat de la jeune femme a déploré l’attitude du gouvernement marocain qui a fait preuve, selon lui, "de négligence, de marginalisation et de ségrégation envers l’affaire de Maha Nouamane". "La situation de guerre au Yémen est la seule explication plausible à l’attitude du ministère marocain de l’extérieur.", a-t-il ajouté.