Au Maroc, des ingénieurs et autres consultants en informatique ont trouvé la formule pour échapper au fisc. Ils proposent de manière informelle leurs services aux grandes entreprises qui les paient via des intermédiaires.
La société Widehouse, spécialisée dans la conception et le développement de logiciels pour technologie sans fil, souhaiterait délocaliser une partie de ses activités au Maroc. C’est du moins le projet qu’entend réaliser Fouad Benameur, un des fondateurs de la société.
Originaire de la région de Nador, Benameur, qui est aussi docteur en calcul numérique, croit fermement que les logiciels pourraient être conçus à partir d’ici. L’opération s’effectuerait en deux phases. Il faudra d’abord former des ingénieurs et des techniciens, et passer ensuite à la mise en place d’une plateforme pour la conception et la production des logiciels.
Le marché du sans fil est en effet rempli de promesses : sur les 50 milliards de machines informatiques que compte le monde, seulement 10% peuvent communiquer entre elles. « Il suffit de trouver les logiciels les plus performants », commente Benameur.
Par ailleurs, aucun échéancier n’a été arrêté à ce jour. « Le développement de logiciels Wireless nécessite beaucoup de travail, et il faut souvent plusieurs mois avant de démarrer la production en masse. Cette recherche fait appel à des compétences variées et à des savoir-faire élevés, notammenten software, en hardware et en protocoles de télécommunications », explique-t-il.
Créée il y a trois ans, au sein du pôle technologique de Compiègne, en France, Widehouse travaille en étroite collaboration avec de nombreuses universités. La société planche actuellement sur un projet en collaboration avec l’université de Picardie. « A travers ces partenariats, nous participons aussi bien à la formation des futurs travailleurs qu’aux projets de recherches et d’innovation », souligne Benameur. A noter que chez Widhouse, le procédé machine to machine, communément désigné par M2M, a été développé pour quatre grands secteurs : l’automotive : localisation de véhicules ; le paiement : distributeurs alimentaires, horodateurs, etc ; la télégestion : compteurs d’électricité, d’eau et de gaz ; la sécurité : télémédecine, alarme, télésurveillance.
Le centre de compétences, qui devrait naître sous peu à Ifrane, pourra éventuellement faciliter le recrutement des ressources humaines chez Widehouse et pourquoi pas, bénéficier du même type de collaboration.
L’Economiste - Badra Berrissoule
Ces articles devraient vous intéresser :