La sénatrice du parti Vox à Ceuta, Yolanda Merelo, a interpellé le gouvernement espagnol au sujet de l’installation d’une ferme piscicole par le Maroc dans les eaux proches des îles Chafarines. Pour l’élue de la formation d’extrême droite, il s’agit d’une « nouvelle attaque » contre la souveraineté espagnole.
Le gouvernement espagnol avait réagi sur le sujet, en réponse aux questions du groupe parlementaire Vox, précisant que le ministère de l’Agriculture, de la pêche et de l’alimentation n’avait reçu aucune demande d’une entreprise ou du gouvernement marocain pour l’installation d’une ferme piscicole dans la zone concernée. Cette réponse est loin de convaincre la sénatrice Merelo qui confirme, preuves à l’appui, l’existence de cette ferme piscicole.
La sénatrice évoque dans un premier temps, un arrêté ministériel publié dans le journal officiel du Maroc qui accorde à la société « Mediterranean Aquafarm » l’autorisation d’installer une ferme piscicole dans les eaux proches des îles Chafarines. La sénatrice de Vox à Ceuta rappelle dans un second temps qu’un navire avait installé en mai dernier une série de cages destinées à la pisciculture, à environ 700 mètres au sud des îles Chafarines « une zone encore plus proche que ce que prévoit le journal officiel cité ».
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Selon Merelo, les eaux territoriales espagnoles atteindraient plus de deux kilomètres dans cette zone, et qu’en conséquence, l’arrêté du ministre marocain accordant une concession dans les eaux espagnoles constitue « une nouvelle attaque contre la souveraineté espagnole ».
La sénatrice de la formation d’extrême droite dénonce par ailleurs « la passivité dont font preuve les autorités espagnoles » et demande au gouvernement de justifier que les eaux territoriales des Chafarinas ne font pas partie des eaux territoriales espagnoles. Elle demande aussi à l’Exécutif d’expliquer le manque de précision des frontières dans les eaux de Ceuta, de Melilla, des rochers de Vélez de la Gomera et Al Hoceima.