Najat El Hachmi prône la laïcité pour sortir du féminisme islamique
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L’écrivaine espagnole d’origine marocaine, Najat el Hachmi, a, dit-elle, grandi dans un environnement où les règles strictes de l’Islam n’accordaient pas de liberté aux femmes. Pour elle, le voile est une « prison mobile ».
Hachmi est arrivée en Espagne en provenance de Nador à l’âge de huit ans. Aujourd’hui, âgée 42 ans, elle continue de lutter contre la discrimination et pour l’épanouissement des femmes musulmanes. Dans une interview accordée à El Pais, elle raconte qu’elle est une rebelle née. « Enfant, j’étais déjà une rebelle, mais avec une cause. Je me suis rebellée contre l’inégalité et l’injustice. Cela me paraissait absurde d’être pointée du doigt parce que je viens d’un autre pays. L’écriture m’a aidée à guérir des blessures et à survivre », déclare-t-elle.
« Quand j’ai commencé à écrire, je ne savais pas qu’il y avait des choses qu’il valait mieux ne pas dire. La première histoire que j’ai écrite a remporté un prix au lycée. Il s’agissait d’une fille qui tombe amoureuse d’un jeune migrant qui la largue après lui avoir pris sa virginité. Elle parlait de la punition qu’elle subit pour quelque chose d’aussi simple que d’être emportée par le désir ; je ne sais même pas si c’était de l’amour. C’était le désir », explique Hachmi. L’histoire a été publiée dans un journal local et a embarrassé les familles musulmanes voisines. « Mon père était très contrarié parce que les voisins ont commencé à le féliciter dans un café », ajoute-t-elle.
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Hachmi explique aussi que selon elle, le voile est « une prison mobile ». « Les islamistes ont inventé le voile parce qu’ils ne pouvaient pas nous enfermer dans les maisons. C’est une prison et un drapeau aux significations diverses. Un symbole avec lequel vous consentez à la soumission », soutient-elle, rappelant qu’elle au sein d’une famille très pieuse. « Je voulais être la parfaite femme musulmane et le directeur de mon école m’a interdit de le porter : « Tu ne peux pas aller à l’école comme ça », m’a-t-il dit. Et puis, il m’a fait une faveur », précise-t-elle.
La divorcée et mère de deux enfants tient aussi à leur inculquer les bonnes valeurs. « J’éduque ma fille à avoir confiance en elle. Cette base lui permettra de voyager à travers le monde. Mon fils, qui a 20 ans, je ne l’éduque plus, il ne se laisse pas faire… Le plus important, ce n’est plus ce que tu dis, mais comment tu te comportes devant eux », affirme Hachmi.
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