Tout a commencé en septembre 2021 avec la décision du gouvernement français de réduire de 50 % le nombre de visas délivrés aux Marocains et aux Algériens, et de 30 % pour les Tunisiens. Une mesure prise par Emmanuel Macron pour amener ces pays à collaborer pour le retour de leurs ressortissants dont l’expulsion est établie. Mais ces pays refusent de délivrer le laissez-passer consulaire à ces derniers, freinant du coup la politique migratoire du président français, analyse Jeune Afrique.
Depuis l’entrée en vigueur en novembre 2021 de cette mesure « injustifiée », selon Nasser Bourita, ministre marocain des Affaires étrangères, les politiques comme les citoyens marocains n’ont cessé de dénoncer ce qu’ils considèrent comme une attaque contre leur « intégrité » ou « une injure à la dignité marocaine », selon les termes du chef du gouvernement marocain, Aziz Akhannouch.
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Sur les réseaux sociaux, les hashtags et les réactions anti-France se multiplient. Plutôt que de se « prosterner pour avoir un visa », l’universitaire Mokhtar Chaoui exhorte les Marocains à « zapper » un pays « qui vous snobe, que ça soit la France ou un autre ». L’écrivain marocain, Abdelmajid Benjelloun, dénonce pour sa part cette position française « hostile et inamicale » envers le Maroc.
Dans son discours du 20 août à l’occasion de la Fête de la Révolution du roi et du peuple, Mohammed VI a rappelé que le Sahara est « l’aune qui mesure la sincérité des amitiés et l’efficacité des partenariats qu’il établit », appelant les autorités françaises à clarifier leur position sur cette question cruciale, comme l’ont déjà fait l’Allemagne et l’Espagne.