La France a décidé mercredi dernier de durcir l’octroi des visas pour les Marocains, les Algériens et les Tunisiens au motif que ces trois pays refusent de délivrer des laissez-passer consulaires nécessaires au retour de leurs ressortissants expulsés de France. À l’Élysée, ils se susurrent que les tensions entre Alger et Paris sont la véritable raison de la prise de cette décision.
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« Ce n’est pas le Maroc qui dérange, encore moins la Tunisie, commente un vieux routier de la politique étrangère française. Le problème c’est l’Algérie et ses milliers de clandestins qui, une fois le Détroit de Gibraltar franchi, rallient la France où ils constituent la première communauté maghrébine avec plus de 3 millions de personnes déclarées ».
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Selon d’autres sources, le président Emmanuel Macron tente d’élargir son électorat à droite à travers cette décision, l’immigration étant un sujet qui permet à la présidente du Rassemblement national (RN) d’augmenter sa cote. « Le gouvernement français a fait cette annonce le jour même où Marine Le Pen annonçait son référendum sur l’immigration », remarque la journaliste Anne Bourse.