Le Front Polisario a salué la décision de la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) annulant les accords de pêche entre l’UE et le Maroc, la considérant comme un « triomphe de la résistance ».
Le calvaire subi par la jeune fille a de quoi faire frémir. Mais elle « l’aimait » et avait longtemps choisi de se taire. Jusqu’aux coups de trop. Une affaire malheureusement trop banale de violences conjugales comme il s’en juge maintenant plusieurs chaque semaine au tribunal correctionnel.
Le 21 août dernier à Nantua (France), l’homme revenait d’un séjour dans sa famille au Maroc. Sans même saluer sa jeune concubine et leurs deux enfants, il avait fouillé ses affaires et trouvé des cigarettes. Il était entré dans une rage folle : coups de poing, de pied, tête cognée contre le mur, tentative de strangulation, avant de menacer de la jeter par la fenêtre sous les yeux effarés du voisin d’en face.
« Si elle fume en cachette, elle peut faire d’autres choses » s’est justifié le prévenu à la barre hier. Comprendre qu’elle pourrait « le tromper ». Il lui était d’ailleurs interdit de sortir à sa guise et adresser la parole à un homme était pour lui le début de l’infidélité.
Le 26 août, nouvel accès de rage. Il saisit sa compagne par la tête et l’approche d’une casserole remplie d’eau bouillante.
Puis il la frappe avant de quitter les lieux en l’enfermant à clé. Puis de revenir en sortant cette fois le ceinturon pour une nouvelle scène de violences et des menaces « de la tuer dans la forêt ». Ajoutant à l’adresse des voisins qui seraient tentés d’appeler les gendarmes, qu’il leur réservera le même sort.
Un « contexte médiéval » a résumé le procureur-adjoint François Blanc. Un euphémisme.
L’expertise psychologique n’a pourtant pas diagnostiqué d’éléments psychopathiques chez l’intéressé, et même une certaine culpabilité. Mais évidemment un peu tard pour la jeune femme qui, à la barre, a expliqué qu’elle ne souhaitait plus partager la vie de son bourreau.
Le ministère public avait requis dix-huit mois de prison dont la moitié ferme, mais le tribunal aura été au delà.
Il a condamné le prévenu à deux ans de prison dont un avec sursis et mise à l’épreuve. Il a été maintenu en détention. Il devra suivre des soins et il lui sera interdit de résider au domicile de la victime.
Le Progrès Lyon - F. B.
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