France : accusé de violences conjugales, il fuit au Maroc
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Le tribunal judiciaire du Havre a condamné à 24 mois de prison un homme de 37 ans, accusé de violences conjugales sur sa compagne d’origine marocaine.
Le prévenu, un ingénieur, avait été condamné en 2022 pour des violences sur son ex-compagne. Cette fois-ci, la victime est sa compagne actuelle, d’origine marocaine. Les faits se sont déroulés le 4 novembre 2022, lorsque la police du Havre a reçu l’appel d’une femme qui affirmait être victime de violences de la part de son compagnon. Une fois sur place, les policiers trouvent la femme en état de choc, avec des lésions sur le cou, les cuisses et le visage. Le compagnon en question a été interpelé par la suite, relate Paris-Normandie.
La femme raconte aux agents qu’elle se disputait avec son compagnon lorsque ce dernier a tenté de l’étrangler, avant de lui donner un coup de pied dans les jambes et plusieurs coups au visage. L’enquête révèle que l’homme est coutumier du fait et que la femme avait déposé plusieurs plaintes contre lui pour violences conjugales. Depuis le début de leur relation en novembre 2022, le condamné a régulièrement proféré des insultes dégradantes à sa femme qu’il battait également, confirment plusieurs voisins, évoquant les appels à l’aide fréquents de la femme.
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L’homme avait été précédemment condamné pour violence sur son ex-compagne. Dans le cas d’espèce, il dit n’avoir « à aucun moment voulu faire mal ». « Si vous ne maîtrisez pas vos gestes à ce point, c’est plus inquiétant que rassurant », a réagi le président du tribunal. Le prévenu est resté imperturbable, malgré le témoignage de son ex-compagne, de ses voisins, et de sa fille.
Le parquet dénonce une minimisation des faits par le prévenu. « Monsieur ne se préoccupe que de lui. Pas une fois il n’a un mot pour sa victime, ou ne se préoccupe de ce qu’elle a pu ressentir », déplore la représentante du ministère public qui a requis deux ans de prison ferme pour le prévenu. Sa défense plaide pour un sursis, rappelant que l’homme souffre de la sclérose en plaques, une maladie invalidante dont le traitement serait compliqué en prison. Pour cette raison, le tribunal a finalement condamné le prévenu à deux de prison, dont un avec sursis probatoire et un, avec le port à domicile d’un bracelet électronique.
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