Les villes les plus chères

25 mars 2008 - 20h38 - Maroc - Ecrit par : L.A

Au terme de février 2008, l’indice du coût de la vie (ICV) aura enregistré une augmentation moyenne de 2,4% par rapport au même mois de l’année précédente. Une hausse sensible, mais qui ne fait pas déraper l’inflation maintenue à 2,1% pour les 2 premiers mois de l’année. Tout juste le taux auquel l’économie aura bouclé l’année 2007.

L’évolution de l’ICV par ville, sur la même période, fait apparaître, par contre, d’importantes disparités. Fait notable, sur les 11 agglomérations considérées par le Haut commissariat au plan (HCP), 7 affichent un ICV supérieur à la moyenne. Tanger reste la ville la plus chère, avec un indice de 190, augmenté de 2,7%. Tourisme du week-end aidant. Laâyoune ferme le classement. Pas étonnant pour une ville dont les produits alimentaires demeurent subventionnés. Côté inflation, sur les deux premiers mois de l’année, c’est Rabat qui a enregistré la plus forte variation (+ 4,1%), mais avec un indice en deçà de celui relevé à Tanger. Agadir, Casablanca, Fès, Kénitra, Marrakech et Tétouan affichent des hausses de prix comprises entre 1,3 et 2%, soit moins que l’inflation moyenne de 2,1%. Oujda et Laâyoune, quant à elles, ne franchissent pas la barre de 1%.

4,8% d’inflation alimentaire

En variation mensuelle de l’ICV, le palmarès est chamboulé. Entre janvier et février 2008, c’est Fès qui aura connu la plus importante hausse de prix avec une progression de 1,2%. Suivie de près par Casablanca qui enregistre une augmentation de 1%. Les autres villes connaissent des variations proches du demi point allant de 0,8 à 0,3%. A l’exception de Rabat et d’Agadir qui diminuent respectivement de 0,4 et de 0,2%.

En février, c’est incontestablement les produits alimentaires qui ont pesé le plus sur le panier de la ménagère avec une hausse de 4,8%.
Débat sur le pouvoir d’achat oblige ! Le HCP détaille l’évolution de cette catégorie, produit par produit, dans sa note. Et les nouvelles ne sont pas bonnes. Poisson frais, blé et semoule, tout continue à flamber. Entre janvier et février 2008, les prix du poisson frais auront augmenté de 31%. Ceux du blé dur de 15,8%.

Et fait curieux, même le blé tendre qui bénéficie d’un prix cible fixé à l’entrée et à la sortie de la minoterie a flambé de 13,8%. Est-ce le fait du marché ou de spéculation inconsidérée ? Pour la semoule, le renchérissement est de 12%. L’huile de table, après avoir battu tous les records ces derniers mois, se contente d’une augmentation de 2%.

Le transport, seul en baisse

Seule note positive, les légumes et fruits frais affichent dans l’ordre des baisses de 9,3 et 7%. L’alimentaire, sous l’effet d’une flambée nationale tout autant qu’importée, continue donc de se démarquer de tous les groupes de produits retenus pour le calcul de l’ICV.

C’est qu’il augmente deux fois plus rapidement que les équipements ménagers (+2,3%) et laisse loin derrière l’habitation (+0,6%). A signaler que les transports et communications font partie du seul groupe de produits pour lequel les prix ont baissé de 3,4%.

Concurrence et soutien aux produits pétroliers expliquent la régression.
Les niveaux constatés nous rapprochent-ils des pronostics de Bank Al-Maghrib ? Pour rappel, le conseil de la banque centrale table sur une inflation à l’horizon du troisième trimestre 2008, de l’ordre de 2,3%. Un pronostic confirmé par Abdelatif Jouahri, gouverneur de Bank Al-Maghrib, en début de mois, lors de la rencontre annuelle avec la presse.

Source : L’Economiste - R.H.

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