"Les jugements sont très sévères, il y a un nombre limité de personnes qui ont préparé ou exécuté les attentats alors que le nombre des inculpés est énorme et les verdicts très lourds", a déclaré à l’AFP Fath alah Arsalane, porte-parole d’Al Adl Wal Ihssane (Justice et bienfaisance), une association tolérée mais non autorisée par les autorités.
Quatre peines de mort et de très lourdes condamnations allant jusqu’à la prison à vie ont été prononcées par le tribunal de Casablanca dans le procès de 87 personnes accusées d’avoir pris part aux cinq attaques-suicide du 16 mai - qui ont fait 45 morts dont 12 kamikazes et une centaine de blessés.
M. Arsalane a affirmé que "la philosophie et l’orientation sécuritaires empruntées sont mauvaises". "Au lieu de circonscrire les attentats dans le nombre limité des gens qui les ont préparés, on a grossi le nombre des inculpés", a-t-il déploré.
"Il y a aussi dans cette affaire l’odeur de partis et d’adversaires politiques, comme si on voulait terroriser les gens", a-t-il dit.
Depuis le 16 mai, date des attentats de Casablanca, une vaste enquête a été menée dans les milieux islamistes radicaux. Elle a conduit à l’arrestation de 634 personnes déférées devant différents tribunaux, avait indiqué le ministre marocain de la Justice Mohamed Bouzoubaâ.
L’association islamiste Al Adl Wal Ihssane, dirigée par le cheikh Abdessalam Yassine, est très présente dans les universités et les quartiers populaires des grandes villes.
AFP