Stellantis veut construire ces usines pour y produire ses voitures électriques STLA à partir de 2025, ont déclaré des sources de l’entreprise à Cinco Dias. Actuellement, le constructeur automobile assemble déjà des voitures électriques dans ses trois usines espagnoles (la Corsa à Saragosse, la Peugeot 2008 et d’autres véhicules utilitaires à Vigo, et la C4 à Madrid). Mais aucun de ces modèles n’est fabriqué avec des plates-formes STLA. Le Maroc, la France et le Royaume-Uni sont prêts à accueillir ces usines.
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Le ministre espagnol de l’Industrie, du commerce et du tourisme, Reyes Maroto, ainsi que les autorités des communautés autonomes dans lesquelles Stellantis a installé ses usines, ont rencontré il y a un mois les dirigeants du constructeur pour discuter d’une éventuelle aide. « Sans l’aide, il sera très difficile de s’installer en Espagne, car d’autres pays comme le Royaume-Uni ou le Maroc nous en donnent déjà. Et sans la STLA, il n’y aura pas de voitures électriques et donc il n’y aura pas d’usines », ajoutent les mêmes sources.
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Cette concurrence avec d’autres pays intervient dans un contexte de faiblesse des ventes en Europe qui, selon le PDG de Stellantis, Carlos Tavares, est la conséquence de la flopée d’usines automobiles sur le continent. Le constructeur espagnol prévoit aussi d’installer une usine de batteries en Espagne. « En 2035, toutes les voitures en Europe devront être électriques, car c’est ce que l’Union européenne a décidé […]. Donc bien sûr, il faudra fabriquer des batteries », a déclaré le directeur des opérations de Stellantis pour l’Europe, Uwe Hochgeschurtz, au Mondial de l’Automobile de Paris cette semaine.