La transmission de dossiers de six présidents de communes de Khemisset, de Sidi Kacem, d’El Kelaâ des Sraghna, de Tanger et de Larache soupçonnés d’avoir commis de graves violations dans le domaine de l’urbanisme a été effective la semaine dernière, rapporte Assabah. D’après les rapports des commissions d’inspection, il est reproché à ces élus d’avoir délivré des autorisations de construire à des promoteurs immobiliers et des commerçants et d’avoir pris des décisions de morcellement et de construction.
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Parmi ces élus, un parlementaire de la province de Khemisset qui avait tissé une relation très étroite avec un ancien gouverneur. Le député se serait octroyé un grand budget pour l’investir dans des projets de développement, grâce aux liens qu’il avait avec la Direction générale des collectivités locales. Mais cette manne financière a plutôt profité à des sociétés dont les dirigeants sont des proches de l’élu.
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Le président d’une autre commune a lui accordé une autorisation de construire au propriétaire d’un lotissement. Argument avancé : le foncier ne nécessitait pas de travaux d’équipements essentiels. Mais les investigations ont révélé que lotissement appartient à un conseiller communal de Sidi Kacem, et nécessitait bel et bien des travaux d’assainissement liquide, d’aménagement des routes et d’électricité. Toujours à Sidi Kacem, un ancien président de commune a autorisé la construction d’un lotissement sans avoir au préalable pris l’avis de l’ONEE. Cette dernière avait pourtant alerté la commune sur la nécessité de fournir un dossier technique relatif à l’assainissement liquide.